Nos routes sont si encombrées et denses en circulation qu’elles deviennent un véritable cauchemar pour les automobilistes. L’un des exemples les plus édifiants concerne les RN15 et 26, lesquelles fusionnent à l’embranchement d’Amzaourou dans la commune de Chorfa. Ces deux tronçons relient les wilayas de Bouira et de Béjaïa. Elles sont très fréquentées par des centaines de véhicules, légers et lourds, et se trouvent par voie de conséquence congestionnées au quotidien. L’explosion du parc roulant dans le pays et l’insuffisance du réseau routier ont induit une saturation des infrastructures routières qui sont en plus dégradées pour la plupart. Le cas des RN15 et 26 n’est pas en reste, puisque ces deux axes routiers névralgiques se trouvent quotidiennement pris d’assaut par des milliers d’automobilistes. La présence en surnombre de tous types de véhicules sur ces routes complique les choses pour les citoyens, qui sont toujours pressés de rejoindre leurs lieux de travail, leurs établissements scolaires ou tout simplement leurs demeures. Les bouchons et autres encombrements sont légion sur ces tronçons. Il ne se passe pas un jour sans que des bouchons, souvent monstres, se forment sur ces axes routiers au grand dam des conducteurs qui se retrouvent dans tous leurs états. Ces derniers, les nerfs à fleur de peau, le font savoir avec des klaxons stridents et des altercations souvent violentes entre eux. Prendre par exemple un bus ou un fourgon le matin pour rejoindre son poste de travail ou son école relève souvent du parcours du combattant, tant le temps que prend le trajet est tout bonnement considérable. Ainsi et à titre illustratif, pour se rendre de M’Chedallah à Tazmalt, les usagers doivent vraiment patienter et avoir des nerfs d’acier pour ne pas avoir maille à partir avec les transporteurs. Des transporteurs qui sont également outrés par tant de bouchons qu’ils rencontrent le plus souvent à Raffour, à Chorfa et à Tazmalt, les jours du marché hebdomadaire surtout. Le temps que prend ce trajet, dans ces cas-là ne se calcule pas sous les coups d’une heure en moyenne. Avec les bouchons et les multiples arrêts facultatifs observés par les transporteurs, pour le pauvre voyageur, qui au lieu de parcourir ce trajet en moins d’une demi-heure entre la ville de M’Chedallah à celle de Tazmalt, il lui faudra prendre son mal en patience. Parfois plus d’une heure est nécessaire pour relier ces deux localités distantes d’à peine 20 km !
Y.Samir