La localité de Bouremal, dans la commune d’Ahnif, souffre d’une insuffisance flagrante sur le plan de réseau d’assainissement. L’extension du réseau d’évacuation des eaux usées tarde à voir le jour, pendant que le village connaît une croissance démographique soutenue. Il est, d’ailleurs, actuellement peuplé par environ un millier d’habitants. Les villageois nous ont indiqué que les eaux usées sont déversées dans la nature en longeant un ravin long de plusieurs centaines de mètres. Certains habitants se rabattent quant à eux sur l’aménagement de fosses septiques pour les rejets liquides. «Cela fait des années que notre village, en dépit de son extension urbaine, n’a pas bénéficié de l’extension ou mieux encore de l’installation de nouveaux réseaux de l’assainissement. Notre bourgade est complètement mise à l’écart du développement. Quand vous avez une habitation qui n’est pas branchée au réseau d’évacuation des eaux usées cela cause un sérieux inconfort», regrette l’un des villageois. Cet état de fait n’est pas sans porter atteinte à l’environnement immédiat de ce patelin, ce qui inquiète la population, d’autant plus que les eaux usées sont connus pour être l’un des vecteurs redoutables de la contamination de l’eau potable. À souligner que dans la localité il existe plusieurs puits à usage domestique sur lesquels plane le risque de contamination. Par ailleurs, le village Bouremal ne se « départit » pas, depuis des années, de ce sempiternel problème de pénurie de l’eau potable qui ne « visite » les foyers qu’une fois par semaine. Pour sa part, le gaz de ville brille par son absence. L’on apprend que le projet de raccordement de toute la région de Tamellaht piétine encore, et les travaux sont à l’arrêt depuis des mois déjà à cause d’un différend sur le tracé qui aurait été changé, ce qui a provoqué le mécontentement de la population.
Y. S.