En principe, plus de temps est consacré à la construction des tunnels et des ouvrages d'art dans tout important projet, notamment ceux concernant les infrastructures autoroutières.
A l’exemple du viaduc de la pénétrante Ahnif-Béjaïa. Il enjambe l’oued Amarigh, coulant à la lisière de la commune d’Ath Mansour, aux frontières sud des wilayas de Bouira et de Béjaïa. Cet imposant ouvrage, d’une longueur d’environ 300 mètres et d’une hauteur de 20 mètres relie les rives des communes d’Ath Mansour (Bouira) et Boudjellil (Béjaïa). Il commence à prendre forme avec le parachèvement de la structure, et ce, après plus de deux années de travaux. Ce viaduc, qui aura consommé des milliers de tonnes de béton armé et structuré est composé de 24 piliers érigés en paires qui soutiennent le tablier qui repose sur deux culées érigées aux deux extrémités. Comme nous l’avons constaté dernièrement in situ, les travaux vont bon train dans la partie qui soutiendra ultérieurement la chaussée, autrement dit «le tablier». Actuellement, ce tablier, constitué d’une suite de gigantesques travées en béton armé « reçoit » des pièces d’acier qui sont assemblées graduellement. Les ouvriers, notamment chinois, y travaillent d’arrache-pied surtout que la livraison de la pénétrante Ahnif-Béjaïa, prévue initialement pour le 20 août, n’a pas eu lieu et le nouveau délai de réception prévu pour le 1er novembre prochain, risque de ne pas être respecté si le rythme des travaux n’accélère pas. Ce viaduc constitue une nouveauté pour les habitants d’Ath Mansour. Quotidiennement, Il attire l’attention, non seulement, des badauds qui viennent l’apprécier mais aussi celle des voyageurs des voies ferrées se trouvant juste en contrebas de ce viaduc. A noter qu’en 2014, au niveau de la commune d’Ath Mansour, le lancement des travaux de la future pénétrante a été bloqué durant plusieurs mois suite aux oppositions des propriétaires des terrains. Ces derniers avaient contesté les sommes des dédommagements adoptées par l’agence nationales des autoroutes (ANA). Des sommes qu’ils considéraient «dérisoires». Ce problème n’a été résolu que suite à l’intervention du Ministre des travaux publics M. Abdelkader Ouali qui a ordonné une révision significative de ces sommes.
Y. Samir