La reprise du trafic ferroviaire vers l’Est du pays est subordonnée à plusieurs facteurs techniques qualifiés «d’assez délicats», nous a révélé, hier, M. Aktouche Abdelouahab, assistant du directeur général de la SNTF, qui prévoyait toutefois un retour à la normale pour hier après-midi.
Suite à l’accident de trains de Thenia samedi dernier, la circulation ferroviaire avait été aussitôt interrompue vers l’ensemble des wilayas de l’Est et de nombreux voyageurs s’étaient trouvés désemparés devant cette perturbation. «L’évacuation des blessés et des épaves a été une opérations délicate, notamment pour déblayer l’ensemble du matériel se trouvant sur la voie ferrée. Rien que pour l’acheminement des engins, telle la grue, nous avons dû procéder à l’aménagement d’un chemin en plus de retirer les caténaires afin d’accéder au site de l’accident. Chose qui a pris du temps. Hier midi, nous avons procédé aux vérifications et tenté d’établir un diagnostic de la ligne ferroviaire sur ce tronçon», déclarera M. Aktouche. Pour ce responsable, il s’agit là avant tout de rétablir le trafic ferroviaire de manière sécurisée. «D’ici la fin de journée, nous prendrons la décision de la reprise du trafic vers l’Est du pays. Nos équipes ont travaillé d’arrache-pied toute la nuit pour ce faire. Remettre les caténaires en place et nettoyer le site a été une tâche ardue», indiquera notre interlocuteur qui précisera que le trafic ferroviaire de la banlieue est limité d’Alger à Reghaia. Pour sa part, M. Yacine Bendjaballah qui intervenait hier matin sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale, après avoir souhaité un prompt rétablissement aux blessés et présenté ses condoléances aux victimes, s’est dit déterminé à faire la lumière sur cet accident. Tout en admettant qu’à l’heure actuelle, il est difficile de situer les responsabilités à l’origine de ce drame, M. Bendjaballah estime que malgré l’absence du système de localisation à distance des trains, cela n’exclut pas l’erreur humaine. Le premier responsable de la SNTF soulignera par ailleurs que la gestion du rythme des passages de trains, à savoir un convoi chaque 15 minutes, a atteint ses limites, et ce en raison de l’absence de système de détection des trains. Un dispositif faisant toujours cruellement défaut et qui est à l’origine de ce drame ayant causé un mort et 96 blessés, dont 06 sont toujours en observation dans différents hôpitaux de l’Algérie.
Hafidh Bessaoudi

