Les lycéens en grève

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Décidément, cette année scolaire que les responsables du secteur ont annoncé qu’elle sera la plus sereine de ces dernières années, ne cesse de faire état de manques et de carences. En plus du manque du personnel administratif signalé ici et là à travers le territoire national et celui du personnel pédagogique, la wilaya de Tizi-Ouzou ne déroge pas à cette règle car d’autres manques constituent la majorité des cas. Dans ce lycée communal de M’Kira, inauguré depuis déjà trois ans, la situation est loin d’être stable. Les lycéens de cet établissement expriment leur mécontentement depuis mercredi dernier. Déjà ils ont séché les cours durant deux jours. Ils réclament l’amélioration de leurs conditions de travail dans cet établissement. Tout d’abord, selon certains d’entre eux, les repas servis au réfectoire sont loin d’être consistants. « Comment voulez-vous qu’un élève assimile ses cours comme il se doit lorsque son ventre est à moitié vide ? », s’interroge l’un d’eux. Par ailleurs, ces protestataires réclament l’emplacement des bancs dans la cour. « Il faut rester debout durant l’interclasse entre midi trente et treize heures trente », enchaîne le même interlocuteur. Ces lycéens insistent sur le fait que l’absence de matériel pédagogique pour les expériences dans les laboratoires les prive de séances pratiques, notamment les filières scientifiques et techniques. En tout cas, à les entendre parler, on dirait que ce lycée ne fonctionne qu’avec la bénédiction de Dieu parce que là aussi, il y a un manque criant en matière de personnel d’encadrement. « On ne va pas oublier aussi le problème d’insécurité. Des personnes étrangères escaladent le mur d’enceinte et pénètrent dans la cour. Vraiment, on a peur de ces voyous qui sont capables de tout faire », signale cette jeune fille qui ne s’arrête pas là parce qu’elle nous apprend que les filles sont harcelées le long du trajet du lieu-dit les Quatre chemins jusqu’à leur établissement. Pourtant, les habitants de la commune ont, à maintes reprises, réclamé l’installation d’un barrage fixe de services de sécurité à cet endroit là pour dissuader ces bandes de délinquants qui rodent dans les parages. Certes, l’ancien chef d’établissement avait déjà dressé ce constat à sa tutelle, mais la situation est toujours au point mort. On croit savoir qu’une commission a été dépêchée de la direction de l’éducation pour tirer au clair tous ces problèmes soulevés par les élèves et y remédier dans les plus brefs délais. En dernier lieu, nous avons appris que les autorités de la commune ont donné des promesses aux élèves du village El Hammam qui réclamaient le transport scolaire dans un délai de quinze jours pour solutionner ce problème.

Amar Ouramdane

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