«L’Algérie est indivisible !»

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Le premier secrétaire du FFS, M. Abdelmalek Bouchafa, a donné lecture, hier, d’un discours fleuve. Il est revenu longuement sur le parcours du FFS depuis sa création le 29 septembre 1963.

Il parlera ensuite des objectifs que s’est fixés le parti et pour aboutir enfin à l’actuelle situation du pays et au projet du FFS, à savoir le consensus national pour une sortie de crise. D’emblée, M. Bouchafa indiquera : «Hier, aujourd’hui et demain, le FFS restera un grand parti et cela grâce à ses militants. Permettez-moi de vous dire d’abord que je suis heureux et au même temps attristé car c’est la première fois qu’on célèbre l’anniversaire de la création de notre parti sans la présence de son éternel président Si El Hocine Ellah Irahmou». «Ce meeting national est placé sous le slogan ‘Fidélité et engagement’, deux mots lourds de sens qui caractérisent le parcours de notre défunt président. Ces deux mots résument à eux seuls le grand héritage que nous a légués Dda El Hocine et la responsabilité historique qui nous impose de continuer à militer pour concrétiser le rêve des Chouhada de la glorieuse révolution, celui des militants de 1963 et ceux de tous les martyrs pour la démocratie et de l’ouverture politique. Cette responsabilité nous dicte aussi de rester fidèles à la proclamation de novembre et à la charte du Congrès de la Soummam et aussi aux idéaux de Hocine Aït Ahmed. Notre parti est une suite logique du mouvement national», dira-t-il. Et de poursuivre dans sa lancée : «La présence ici, à Tizi-Ouzou, des militants représentants l’Est, l’Ouest, le Sud et le Nord est synonyme du renouvellement de l’engagement pour l’unité et la cohésion sociale. Nous n’allons jamais cesser de militer pour une solution politique, concertée sans exclusion et pacifique en vue de résoudre la crise actuelle que traverse notre pays (…) L’Algérie est une, unifiée et indivisible. C’est le sermon de fidélité de notre parti». Revenant à l’état actuel du pays, l’orateur n’ira pas par 36 chemins pour dire: «La léthargie caractérise tous les secteurs, la croissance est nulle, le pouvoir d’achat est en chute libre, l’augmentation des taxes et des impôts, la chute du prix du baril de pétrole, l’inflation et les fléaux sociaux en plus de la conjoncture actuelle mondiale et notamment la situation qui prévaut au niveau de nos frontières prouvent l’échec de toutes les politiques menées jusque-là. Au lieu de réfléchir à des solutions radicales et efficaces, on choisit de bricoler et de repousser l’échéance de la faillite, c’est simplement de la fuite en avant mais voilà qu’elle nous rattrape. Au FFS, nous ne sommes pas restés de marbre et refusons de cautionner ce mirage politique. Nous avons de tout temps appelé au changement démocratique et pacifique».

Le consensus national est l’unique alternative

Le premier secrétaire du FFS se dit toutefois confiant : «Le FFS croit encore et a de l’espoir de faire aboutir le projet du consensus national, sans exclusion et sans distinction pour une sortie de crise définitive. Nous continuerons à nous battre pour une solution globale et une sortie de crise, car nous n’avons pas de pays de rechange. Certes, la crise est ardue, mais nous pouvons sortir du tunnel avec de la volonté l’honnêteté l’engagement et la fidélité. Pour cela, il faut réhabiliter le politique et donner le droit au peuple de gérer son sort. Il n’y a pas d’autre alternative que le consensus qui sera construit avec et pour le peuple. Le Congrès de la Soummam a libéré la terre, le consensus libérera le peuple. Œuvrons tous ensemble pour la construction d’une deuxième république où les droits de l’Homme, la démocratie et le progrès seront consacrés. Il faut dépasser les intérêts étroits des groupes et des personnes. Nous devons construire ce grand pays autour de l’unité nationale, l’intégrité territoriale et le respect des composantes et des fondements fondamentaux de la nation». Pour terminer, M. Bouchafa notera : «Le FFS n’est pas un organisme qui distribue de l’argent, des privilèges ou quoi que ce soit d’autre. Notre seul slogan : le nationalisme et l’amour de la patrie pour une grande nation démocratique comme elle a été rêvée par les glorieux martyrs de novembre, les militants de 63, les militants de la démocratie et comme l’a si bien voulu notre feu président, Hocine Aït Ahmed. Votre participation massive à ce meeting est un gage d’un avenir meilleur non seulement pour notre parti mais aussi pour notre pays tout entier. Votre présence est aussi un engagement pour la préparation des rendez-vous futurs quelle que soit la décision que prendra le parti». Mohand Amokrane Chérifi prendra ensuite la parole pour parler des enjeux actuels, de la création du FFS et du parcours de Si El Hocine. Notons qu’auparavant, le sénateur Tamadartaza, le fédéral de Tizi-Ouzou, le P/APW de Tizi-Ouzou, Mohamed Klalèche, Lakhdar Bouragaa, le dernier membre fondateur du FFS, les représentants des différentes régions du pays ont tous pris la parole et ont tous appelé à travailler pour concrétiser le projet du consensus national.

Hocine T.

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