La section athlétisme du MB Béjaïa vit des moments très difficiles, financièrement parlant, ces dernières semaines, à cause de la prise en charge des internationaux. Pour avoir plus d’explications sur cette situation, nous avons rencontré le DTS du club, Azzedine Oukaci, qui a bien voulu répondre à nos questions
La Dépêche de Kabylie : Peut-on connaître les résultats du club de la saison écoulée ?
Azzedine Oukaci : Chez nous, rester sur le podium des meilleurs clubs au niveau national est devenu une tradition. Cette saison, nous avons gagné en plus des résultats individuels, la coupe interclubs chez les seniors garçons alors qu’au niveau international, nous avons décroché 7 médailles lors du dernier championnat arabe juniors qui s’est déroulé à Tlemcen, ainsi que des performances très intéressantes et de niveau mondial à l’image de Triki Yasser qui s’est classé 4e au championnat du monde au saut en longueur avec un nouveau record d’Algérie de 7,81m. C’est une performance très honorable, nous avons aussi Bouanani Amine qui a atteint les ½ finales des 110 mètres haies avec un nouveau record d’Algérie et une performance de 13’’65’’’ sans oublier Djafri Bilal qui a décroché une honorable place en finale du 10 km marche.
Rencontrez-vous des problèmes dans l’encadrement de cette jeunesse ?
Le seul problème que nous rencontrons est le manque de prise en chargé. On arrive difficilement à leur assurer le minimum alors que ces jeunes représentent l’Algérie. Malheureusement, c’est notre section qui les prend en charge dans tous les domaines et de l’autre côté les subventions ne cessent de chuter. Nos autorités n’ont rien fait pour nous aider dans cette tâche très délicate car en dehors de l’APC de Bejaïa, personne n’a daigné se renseigner au moins sur l’état des lieux. Nos internationaux qui devraient être une fierté pour tout un chacun sont devenus un fardeau pour le club, car au lieu qu’ils soient pris en charge par la fédération et les autorités locales, on assure une tâche qui n’est pas la nôtre.
Comment voyez-vous l’avenir avec le cumul des problèmes ?
On ne sait honnêtement comment faire : poursuivre la politique de formation prônée par le club ou prendre en charge ces athlètes internationaux tout en sachant que la fédération a établi un barème pour les athlètes médaillés au niveau international afin de les prendre en charge et ça n’a pas été fait jusqu’au jour d’aujourd’hui et même au niveau local, rien n’a été fait.
On vous laisse le soin de conclure…
On espère que les autorités locales et la fédération se pencheront sérieusement sur le cas de ces jeunes talents qui peuvent facilement aller très loin s’ils sont bien pris en charge. Ce seront les dignes représentants de l’Algérie lors des JO 2020 du Japon. Je dois aussi signaler que ces jeunes sont très convoités par des clubs plus huppés, donc si on ne leur assure pas le minimum, on risque de les perdre gratuitement.
Entretien réalisé par Zahir Hamour