Payer ses factures par Internet est désormais possible. Le service du paiement électronique (e-paiement) a été officiellement lancé, hier, en Algérie.
Des entreprises et des banques sont concernées par cette méthode qui a tardé à voir le jour. Le système de paiement électronique via Internet (e-paiement) a pris effet à partir d’hier et peut désormais commencer à être utilisé par les 1 300 000 détenteurs de cartes distribuées à cet effet mais disposant préalablement d’un mot de passe. Cette annonce a été faite, hier matin, par le ministre délégué chargé de l’économie numérique, Mouatassim Boudiaf, lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. «Des sociétés et des banques sont aptes dorénavant à offrir ce modèle de prestation à leur clientèle», a affirmé l’intervenant de la radio algérienne. Il a annoncé par ailleurs, que dans une seconde phase, quelque sept millions de personnes disposant d’une carte de paiement délivrée par les services de la poste pourront, à leur tour, utiliser ce type de paiement, compte tenu de sa dimension interbancaire. Le représentant du ministère des Finances explique, en outre, que l’introduction de ce nouveau type de paiement devrait contribuer à accélérer davantage la modernisation du secteur bancaire Algérien. Ouvert à divers opérateurs tels les grands facturiers, ceux du secteur des transports ou des assurances, il considère que celui-ci va jouer un rôle de catalyseur en matière de paiement des factures domestiques, en particulier, parce que, dit-il, «il permet de réduire les distances et les délais». De la sécurisation de ce mode de paiement, M. Boudiaf rappelle qu’il a été validé par la Banque d’Algérie qui s’en porte garante. Son détenteur, assure-t-il, disposant du numéro de sa carte, d’un mot de passe et d’un code, pourra ainsi s’éviter toute tentative de piratage. S’exprimant, par ailleurs, sur le système du e-commerce, l’invité fait état d’une loi, en «phase finale» de préparation qui, déclare-t-il, viendra encadrer toutes les transactions à caractère commercial qui prendraient naissance sur le cyber espace». Il convient de souligner que onze banques vont assurer à leur clientèle le service de paiement électronique (e-paiement). «Il s’agit des six banques publiques ainsi que cinq banques privées», a précisé M. Boudiaf. Le ministre délégué a également précisé que les services de son département avaient mis en place des canaux d’interaction en vue d’instaurer la confiance dans l’usage de la carte de paiement électronique. Ces canaux portent sur la mise en service d’un portail web devant permettre aux clients de commander leurs cartes et mots de passe, de situer les terminaux de paiement, les DAB (distributeurs automatiques de billets) et les cybers marchands concernés et d’expliquer les règles d’un bon usage sécurisé des cartes de paiement électronique. De même, des numéros d’appel verts gratuits (quatre chiffres) seront mis en place au service de la clientèle.
L.O.CH

