L’eau et le gaz étaient ses priorités

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Nacer Maâskri quitte la wilaya de Bouira après trois années passées à la tête de l’exécutif. A son arrivée en 2013, la wilaya de Bouira était en pleine mutation. Au chef-lieu de wilaya et aux quatre coins de Bouira, des centaines de chantiers étaient en cours de réalisation. Il faut dire qu’entre 2008 et 2013, un effort considérable a été consenti par son prédécesseur Ali Bouguerra pour permettre à Bouira de rattraper son retard de développement. A son arrivée en provenance d’Ouargla, wilaya marquée à l’époque par beaucoup de troubles liés au chômage, Nacer Maâskri, le désormais ex-wali, arrivait dans une wilaya certes stable, mais en plein chantier. Il lui fallait, donc, parachever les projets en cours et continuer sur la lancée de son prédécesseur. Ce à quoi il s’est attelé durant son séjour à Bouira. Le wali sortant avait aussi à gérer un dossier resté en suspens, celui du vieux bâti. Un dossier épineux que son prédécesseur a eu des difficultés à solutionner. A côté de cela, Maâskri devait relever de nouveaux défis pour à la fois répondre aux attentes des populations en termes d’alimentation en eau, de gaz, d’électricité de logement et d’infrastructures éducatives, sportives et culturelles, et aussi pour promouvoir les secteurs agricole et touristique, deux des vocations premières de la wilaya. Durant son séjour à Bouira, entre 2013 et 2016, Nacer Maâskri a sillonné les quatre coins de la wilaya où il a lancé inspecté et inauguré de nombreux projets de développement. Durant ces trois ans, des avancées non négligeables ont été enregistrées, notamment dans les secteurs des ressources en eau et de l’énergie. Si l’on s’attarde un peu sur le volet de ressources en eau, Maâskri a pu mener un terme deux importantes opérations portant sur les transferts d’eau potables à partir de barrages Koudiat Acerdoune et Tilesdit au profit d’une vingtaine de communes de l’Est, de l’Ouest et du Sud de la wilaya. Ainsi, l’été dernier, cinq communes de l’Est de la wilaya ont été raccordées au barrage de Tilesdit. Le secteur de l’énergie, lui aussi, a beaucoup progressé sous Maâskri. Ces dernières années, des milliers de foyers ont pu bénéficier du gaz de ville. L’autre point positif à mettre à l’actif du wali sortant, c’est incontestablement celui de la résorption du vieux bâti dans la ville Bouira. Ainsi, en août dernier, la cité «Evolutive», une des plus vieilles cités de Bouira datant de l’ère coloniale, a été carrément rasée et ses habitants relogés dans des logements décents. Ce dossier, soulignons-le, a fait couler beaucoup d’encre et a surtout posé de gros problèmes. Il a donc été définitivement assaini. Sur le plan industriel, le wali sortant était appelé à relever le défi de la relance industrielle. A son arrivée, il a été confronté au problème de la zone industrielle de Sidi Khaled. Le site en question était à l’abandon et exigeait un réaménagement. C’est désormais chose faite. Ceci étant dit et malgré les sommes injectées et les efforts consentis par les autorités locales pour rendre le site attractif, l’investissement n’a pas pour autant décollé. En effet, sur près de 80 autorisations accordées aux opérateurs économiques, seulement une vingtaine d’investissements sont actuellement opérationnelles. Pour conclure, le wali sortant, Nacer Maâskri, a accompli beaucoup de réalisations mais il n’a pas, peut-être, eu le temps d’entreprendre d’autres. Le citoyen bouiri qui a eu à le croiser dans ses nombreuses visites de terrain, garde de lui l’image d’un responsable attentif et à l’écoute de ses préoccupations.

Djamel M.

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