Une journée d’information a été organisée, avant-hier, au centre intermédiaire de soins en addictologie et de sevrage tabagique de la ville de Bouira.
Les docteurs Malika Berzane, médecin responsable de cette structure, et son confrère Ali Zouaid, président de l’association des malades respiratoires chroniques de Bouira se sont succédé à la tribune pour démontrer, si besoin est, les méfaits du tabagisme. «Une personne décède chaque 6 secondes dans le monde à cause du tabagisme, ce qui donne 6 millions de morts par an», indiquera Dr Berzane en soulignant qu’en Algérie, «près d’une cinquantaine de personnes meurent chaque jour à cause du tabagisme». Un chiffre effarant qui risque de se multiplier d’ici 2020, où le taux de mortalité inhérent au tabagisme se classera à la troisième place derrière les autres pathologies. Pour le docteur Ali Zouaid qui s’exprimait devant un parterre de praticiens, il est urgent d’adopter un plan national pour lutter contre le tabagisme qui cause actuellement 18 000 décès par an en Algérie. En premier lieu, et en plus des campagnes anti-tabac qui doivent être plus poignantes et plus régulières également, les spécialistes ont mis l’accent sur la nécessité de concentrer leurs efforts sur la prévention et la sensibilisation pour lutter contre ce phénomène. À ce sujet, il sera fait état de pouvoir diagnostiquer le plus précocement possible les ravages du tabagisme chez le fumeur, en pratiquant une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR). Cette pratique permet, en effet, selon les praticiens, de diagnostiquer, précocement, une pathologie altérant l’activité respiratoire pouvant être fatale. Pathologie pouvant entraîner de l’asthme, une broncho-pneumopathie obstructive ou encore une mucoviscidose. Il sera révélé par ailleurs, que l’ensemble des algériens, notamment les fumeurs, connaissent les conséquences sur la santé de l’intoxication tabagique qui provoque, entre autres, des infarctus du myocarde, des cancers bronchiques et des milliersd’insuffisants respiratoires.
Hafidh B.

