Six des sept villages de la région Imelahen dans la commune d’Ahnif seront bientôt raccordés au réseau de distribution du gaz naturel, une commodité qu’ils n’ont cessé de réclamer à cor et à cri depuis ces cinq dernières années à travers d’innombrables pétitions, requêtes et actions de rue. Les villageois ont fini par avoir gain de cause à propos de cette doléance des plus légitimes à laquelle les pouvoirs publics ont fini par accorder une suite positive. Soulignons que le projet de raccordement a été lancé depuis juin dernier avec un avancement des travaux appréciable. Un projet de pas moins de quatre-vingts (80) kilomètres qui touchera les villages Ighil n’Ath Ameur, Tikesrai, Ighil n’Ath Rayoun, lbourelmal, Ighzer Oumeziav et enfin Tameziaveth, au profit d’environ trois mille (3000) foyers qui auront bientôt le gaz naturel. Les délais de réalisation sont de l’ordre de six mois, selon un élu de l’APC d’Ahnif qui prévoit la mise en service de l’ouvrage vers le mois de mars 2017, sauf imprévu. Notre interlocuteur affirme que ces villages de la région Imelahen sont presque les derniers à avoir bénéficié de cette commodité au niveau de la daïra de M’chedallah qui accuse une bonne longueur d’avance sur ce volet par rapport à de nombreuses daïras de la Wilaya de Bouira bien que ce fût l’un des projets de développement qui a été sensiblement ralenti par les multiples oppositions de propriétaires de terrains qui surgissent ça et la à travers la totalité des communes, au point où le Wali a eu à recourir à la réquisition des forces de l’ordre pour faire avancer les travaux. Rappelons enfin que la totalité de ces villages précités de la région d’Imelahen ont été rasés par les forces coloniales entre 1957 et 1959 et la zone classée interdite. Leurs occupants ont été parqués dans les camps de concentration et centres de regroupement au niveau de la cité « la gare », actuel chef-lieu de cette commune et celui d’El Adjiba. Les villageois n’ont commencé pour la plupart à regagner leur villages qu’à partir de la fin des années 1970 tandis que d’autres se sont installés définitivement dans ces centres de regroupement, et ce à cause du retard mis pour désenclaver les anciens villages.
Oulaid Soualah