Les sectes, une bombe venue d’ailleurs !

Partager

Les sectes menacent l’Algérie, qu’elles soient musulmanes ou chrétiennes, elles pullulent et intensifient leurs activités. Elles essaiment partout où elles passent, leurs prêches et sermons sont prolifiques et menacent des pires châtiments tout réfractaire à leurs présages. C’est une certitude, c’est un danger quasi mortel pour tous ceux qui tombent dans leurs pièges. D’ailleurs, les mises en garde du Ministre des Affaires religieuses sont éloquentes : «Nous vivons une déstabilisation concernant aussi bien l’Algérie que la région. Nous constatons que l’islam, selon la pratique algérienne, selon le référent algérien, est en danger. C’est pourquoi nous avons réuni tous les cadres du ministère des Affaires religieuses afin de débattre de ce sujet et réajuster le tir afin de nous adapter au contexte actuel». En quoi un débat aussi poussé aussi «sourcé», aussi spirituellement «algérianiste» peut-il apporter des solutions à un phénomène qui a pris une ampleur jusque-là inédite ? De plus, ces nouvelles religions, ces schismes innovants qui divisent les Algériens ne peuvent que constituer un péril pour l’unité et la souveraineté de leur nation. Quant à la radicalisation, bien qu’elle ne fonctionne pas comme naguère, il n’en demeure pas moins qu’elle a adopté des moyens plus insidieux. Elle occupe des mosquées, des écoles coraniques, des pseudo-églises et autres lieux où elle s’exerce envers des jeunes désœuvrés. «Le problème de la radicalisation reste posé au niveau de certaines écoles coraniques dites privées. Officiellement, aucune école coranique privée n’a été agréée par l’Etat algérien. Ces écoles sont appelées à se rapprocher de l’administration algérienne pour se conformer à la réglementation en vigueur. Nous avons, pour l’heure, détecté 139 écoles coraniques. Nous en avons fermé certaines d’obédience «radicaliste» déclarée et d’autres qui pratiquent le prosélytisme chiite, mais toutes sont interpellées pour régulariser leur situation vis-à-vis de la loi», a proclamé le ministre du culte lors de son intervention à la chaine III. Cependant, les sectes restent un virus redoutable et tant qu’on ne lui trouve pas de remède à sa mesure, il continuera à polluer les esprits jusqu’à la lie. On leur a accordé beaucoup d’espaces, on a été permissif, complaisant et laxiste pour que soudainement on crie haro sur le baudet. Maintenant que le pire est à nos portes, ce n’est pas «la création d’un think tank algérien spécifique aux affaires religieuses qui impliquerait l’élite intellectuelle algérienne et lui permettrait d’analyser avec nous les phénomènes radicaux» qui nous préservera du mal.

Par S. Aït Hamouda

Partager