Décidément, les déclarations du bureau de wilaya du Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Education et de la Formation (Satef) deviennent de plus en plus incisives et tranchantes en ce début d’année scolaire. Cette fois-ci, ce syndicat ne va pas, encore une fois, avec la main molle. « Le Satef se demande si quelqu’un est en mesure de qualifier les tares existantes dans le secteur de l’éducation au niveau de notre wilaya. Défi! Personne ne pourra le faire, même ceux qui en sont la cause. Elles sont tellement innombrables que le commun des mortels y perdrait son latin. Particulièrement, les mortels affamés au sens propre du terme que des irresponsables gradés nous contraignent à devenir », lit-on dans la déclaration dont nous détenons une copie. Les rédacteurs de cet écrit citent alors le non-versement du salaire du mois d’octobre dans les délais ainsi que la prime de rendement du trimestre passé (juillet-août -septembre). « La vie étant chère, la survie de nos travailleurs l’est encore beaucoup plus. Sommes-nous condamnés à ne goûter qu’imaginairement à la quiétude? », s’interrogent les rédacteurs dudit document. Installé sur un piédestal, enchaînent-ils, le premier responsable de notre direction doit y descendre pour s’expliquer. « Mais attention à la marche! Car serait dure la chute », ironisent-ils. Même si leur syndicat a signé la charte d’éthique qui énonce les règles, entre autres de respect, de convivialité de justice et de transparence devant régir les relations entre les acteurs de leur secteur, les syndicalistes du Satef s’étonnent devant l’imagination débordante de leur tutelle locale pour la transgresser régulièrement. Dans cette déclaration qui se veut aussi une énième interpellation, ce syndicat exige le versement du salaire et de la prime de rendement immédiatement dans tous les comptes des fonctionnaires du secteur, parce qu’ils soulignent que c’est un droit absolu consacré par la loi et devant être perçus dans les délais. Avant de conclure cette déclaration laminaire, le coordinateur de wilaya, M. Merzouk Hebib, et les membres de bureau réclament des sanctions contre tous les responsables de cette mascarade, d’une part, et d’autre part, ils restent totalement mobilisés pour entreprendre toutes les actions à même de rendre aux fonctionnaires tous leurs droits bafoués et leur dignité.
Amar Ouramdane
