Les spécialités proposées par l’annexe de formation professionnelle de Maatkas –annexe rattachée administrativement au CFPA de Boghni- ne semblent pas susciter l’enthousiasme des jeunes gens et de leurs parents, qui attendaient pourtant avec impatience l’ouverture de cette annexe. Et pourtant, il s’agit de nouvelles spécialités, donc de domaines qui devraient au moins éveiller la curiosité : l’horticulture, les jardins et les espaces verts, la poterie, la céramique… Ici, nouveauté rime surtout avec incertitude de l’emploi : on ignore sur quoi de pareilles formations vont aboutir. Dans le cas de l’horticulture par exemple, beaucoup pensent, faute d’information, que cette activité se borne à la production de plantes ornementales, secteur effectivement peu développé en Algérie. On oublie que la discipline englobe aussi les cultures légumières qui occupent, elles, de vastes superficies et dont l’exploitation demande, de nos jours, des connaissances techniques. Connaissance pour améliorer le rendement, lutter contre les parasites des plantes, utiliser de façon rationnelle les produits et le matériel. C’est pourquoi, dans les pays développés, l’horticulture fait partie depuis de nombreuses années des écoles de formation professionnelles. Quant à la poterie et à la céramique, elles font partie des activités traditionnelles à revaloriser : du point de vue professionnel, elles nourrissent le tourisme et intéressent, à titre de décoration, de plus en plus de citadins… et qui donc créera beaucoup d’emplois à l’avenir ! Alors, il ne faut pas bouder ces nouvelles formations !
S. Aït Larba