La situation d’instabilité que connait l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira depuis le début de l’année ne semble pas connaître son dénouement.
Grèves à répétitions, blocages des administrations et départements mais aussi agressions physiques et bagarres rangées entre différentes organisations estudiantines, ont rythmé le quotidien des étudiants depuis le mois de septembre dernier. Résultat, une anarchie complète s’est installée au niveau de la majorité des facultés et la pédagogie n’a pas encore connu son entame. Selon nos sources, les plannings des TD n’ont pas encore été affichés dans la majorité des départements. Ainsi et suite à une grève éclaire lancée par le syndicat UGEL dimanche dernier et qui n’a duré que 48h, vu la pression des étudiants, ces derniers ont d’ailleurs repris les cours jeudi passé. Cette grève, à travers laquelle le syndicat a fait avancer un ensemble de revendications d’ordre socio-pédagogique, notamment pour l’amélioration des conditions de scolarisation et de prise en charge des étudiants au niveau des résidences universitaires, a touché la majorité des départements. Cependant, si la majorité des étudiants ont repris les cours jeudi dernier, la grève et le blocage de la faculté des sciences et technologies (ST) sont toujours maintenus. Pour rappel, un groupe d’étudiants de cette faculté ont bloqué depuis le mois de septembre dernier, les deux blocs d’administration et de pédagogie pour réclamer la tenue d’un nouveau conseil d’orientation. Ces derniers contestent donc les résultats d’orientation des étudiants de la deuxième année troncs commun. Ce mouvement de protestation, chapeauté désormais par deux organisations syndicales, à savoir l’UGEL et l’UNEA, n’a pas été du goût d’autres étudiants qui ont manifesté leur refus, particulièrement au blocage de leur faculté. Ces derniers ont, d’ailleurs, essayé à maintes reprises, de contrecarrer ce blocus, chose qui a engendré des violences à l’intérieur de l’enceinte universitaire. Samedi dernier, un étudiant a été victime d’une agression morale et physique perpétrée par un groupe d’étudiants grévistes qui campe toujours devant l’entrée principale de la faculté. L’étudiant victime de cette agression a déposé un rapport détaillé au niveau du Rectorat ainsi qu’une plainte au niveau des services de sécurité. Pour rappel, l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira a déjà enregistré d’autres agressions. La plus récente remonte au 6 octobre dernier, au niveau de la faculté des lettres et des langues. C’est dire que la violence gagne du terrain au sein de cet établissement du supérieur.
O. K. et A. C.

