Lancés en avril 2012, les travaux de réalisation du pénitencier sont à l'arrêt depuis novembre 2014.
Ce projet inquiète plus d’un, à commencer par les ex travailleurs de ce chantier. « Nous sommes plus de deux cents pères de famille en chômage. Si certains ont pu trouver de l’emploi, ailleurs, il y a encore beaucoup qui espèrent que ce chantier redémarre », a dit un coffreur. Effectivement, au lendemain de la résiliation du marché entre la partie algérienne et l’entreprise espagnole Eurocasa, seuls les quelques Philippins ont été affectés aux chantiers détenus par l’entreprise à Tamda (Tizi-Ouzou). Par ailleurs, six gardiens ont continué à assurer le gardiennage du site, mais ils se plaignent du manque de commodités sur les lieux à savoir l’eau potable, le courant électrique, la sécurité et même du versement de leurs salaires notamment ces derniers mois. Nombreux sont ceux qui pensent que ce projet sera abandonné. « Avec l’austérité désigné au sommet de l’Etat, nous craignons que ce projet soit mis aux oubliettes. Il faudrait quand même le relancer il revêt une importance capitale d’autant plus qu’il a pris une assiette foncière très importante d’une part, et il pourra donner de l’emploi à des centaines de personnes d’autre part », a estimé un responsable local. Selon une source bien informée, il sera confié à une autre entreprise incessamment. « Ce n’est qu’une question de temps. Il ne sera pas abandonné parce que son financement existe. Le premier ministre a annoncé que les projets lancés seront menés à leur terme. Il n’y a aucune inquiétude à ce sujet », nous a expliqué la même source. Il faut noter que ce pénitencier viendra remplacer l’ancienne prison du centre ville de Draâ El-Mizan datant de la période coloniale rouverte au début des années 90 lorsque des gendarmes escortant un convoi de transfert de prisonniers eurent été attaqués par un groupe terroriste sur la RN 25 à quelques quatre kilomètres à la sortie du chef-lieu de la commune d’Ait Yahia Moussa.
Amar Ouramdane