“On doit accompagner chaque matin nos enfants à l’école surtout quand il fait encore noir. Dernièrement, un enfant a été sauvé in extremis par un passant alors qu’une meute de chien le poursuivait”. tels sont les propos recueillis auprès d’un habitant du Lotissement nord. Effectivement, pas moins d’une trentaine de chiens errants dans ce quartier, vivent, notamment sur les chantiers des maisons en construction. Si ce lotissement est cité comme exemple, cela ne veut pas dire que les autres quartiers sont épargnés par ce phénomène. Personne ne peut dire le contraire, car ces canidés prolifèrent de plus en plus au centre-ville. Certes, les citoyens qui abandonnent leurs “compagnons fidèles” comme on appelle ces chiens, ont leur part de responsabilité, mais il est attendu des services concernés, à commencer par ceux de l’hygiène qu’ils prennent les décisions adéquates. “Nous allons d’abord appeler tous ceux qui possédent ces animaux de compagnie à les enfermer chez eux.Passés les délais, nos équipes passeront à l’action. Ils seront attrapés et abattus par une société spécialisée”, nous a fait savoir une source locale. Il est temps peut-être de passer à l’action, car à l’approche du printemps, il faudrait faire face à la rage. A Draâ El Mizan, nous ont signalé des sources sanitaires sous le seau de l’anonymat, “plusieurs personnes ont été soignées pour des morsures de chiens”. Même si des cas de rage n’ont pas été avérés, il faudrait tout de même tenir compte de cette situation qui inquiète beaucoup les citoyens. Est-ce aussi la multiplication des décharges sauvages qui attire tous ces chiens ? Vraisemblablement, c’est l’une des cause.Mais, c’est aussi le manque de campagnes d’abattage. Il y a lieu de rappeler qu’en 2004, l’opération qui avait permis l’abattage de trente chiens errants avait réduit le danger pour un moment. Aujourd’hui, une telle action s’impose d’elle même. Il suffit de faire un tour au marché central de fruits et légumes de la ville pour voir cette multitude de chiens rôder et fouiller dans les ordures. En tout cas, il faudrait abattre toutes ces bêtes qui constituent un danger permanent. La quiétude des citoyens et leur santé passant avant tout, elles doivent être préservées par qui de droit. “A quand l’abattage de tous ces chiens ? ” se demande-t-on.
Amar Ouramdane