Une vague de contestation plonge plusieurs secteurs de la fonction publique dans la paralysie. Instables depuis plusieurs années, les secteurs de l’éducation et de la santé publique ont traversé hier une zone de turbulence.
Pari réussi pour l’intersyndicale autonome de la fonction publique regroupant 13 syndicats, qui a mis sa menace d’une grève de deux jours à exécution hier. Ce mouvement de protestation à fortement perturbé plusieurs secteur de la fonction publique notamment, l’éducation nationale, la santé publique, l’administration, la formation professionnelle et quelques secteurs économiques. A l’unanimité les représentants des syndicats autonomes des différents secteurs affiliés à l’Intersyndicale, que nous avons rencontrés au siège de l’Unpef où ils ont installé une cellule de crise de suivi de grève, parlent d’une réussite totale de la grève, qui a vu l’adhésion d’un grand nombre de travailleurs et de fonctionnaires. L’intersyndicale autonome de la fonction publique veut, à travers ce mouvement de protestation, marquer leur rejet de la remise en cause de la retraite anticipée et la retraite sans condition d’âge, décidée par la dernière Tripartite. Le secteur de l’éducation a été forment agité hier par la grève entreprise par huit syndicats (Cla, Cnapest, Snapest, Satef, l’Unpef, Snte et Snccpes). En effet, les menaces de ponctions sur salaires proférées par la ministre de l’éducation nationale, n’ont nullement dissuadé les enseignants de leur action de contestations. Bien au contraire, les enseignants ont été nombreux hier à répondre à l’appel de leur formation syndicale. La majorité des établissements scolaires tout paliers confondus, pour ne pas dire toutes les écoles ont été paralysés à l’occasion de cette grève de deux jours. Selon les organisateurs de la grève, le taux de suivi a atteint 95% dans certaines wilayas du pays. Le taux de suivi à cette action varie entre 50% à 95%. En effet, l’année scolaire ne fait que commencer, et voilà que les syndicats manifestent leur colère et leur mécontentement quant à la décision relative à la suppression de la retraite anticipée et de la retraite sans condition d’âge, et la dégradation du pouvoir d’achat. Le secteur de la santé publique a également été paralysé par deux organisations syndicales (SNPSP et le SAP). Pour sa part, le président du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) s’est félicité de la grande mobilisation des praticiens de la santé publique qui étaient, selon lui, nombreux à répondre à l’appel de leur base. Selon lui, cette action de contestation a été un franc succès. Ce mouvement de protestation a été largement suivi avec un taux moyen qui oscille entre 80 et 85% à l’échelle nationale. Ce syndicaliste a néanmoins déploré le fait que le ministère de la santé de la population et de la réforme hospitalière n’a pas réagi au préavis de ce mouvement de grève de deux jours. Le taux de suivi de ce mouvement de grève a par ailleurs atteint 65% dans les communes, selon le représentant du syndicat algérien des fonctionnaires de l’administration publique (SAFAP). De son côté la chargée de communication du syndicat nationale des vétérinaires fonctionnaires de la fonction publique a aussi exprimé sa satisfaction quant à la grande mobilisation des vétérinaires à cette action. «Le taux a dépassé les 80%, à l’échelle nationale», a-t-elle affirmé.
L.O.Challal