Grève et rassemblement des enseignants

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C'est à l'appel de la section locale du CNES que les professeurs de l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont observé, hier une journée de grève.

L’action a été suivie d’un rassemblement de protestation devant le siège du rectorat. A travers cette action de protestation, ils ont soulevé un ensemble de revendications d’ordre socioprofessionnel. Les protestataires ont aussi réclamé l’application des six points de la charte, signée l’année dernière avec l’ancien recteur. Ainsi et selon M. Outafat Youcef, coordinateur du CNES, les enseignants réclament en premier lieu, l’amélioration de leur situation et des conditions de travail au sein de l’université. Selon le syndicaliste, les professeurs ne disposent même pas des moyens nécessaires pour l’exercice de leurs fonctions et de leurs recherches. Ces derniers ont soulevé également le chapitre des bourses de recherche et d’étude accordées pour les enseignants et les étudiants. Selon eux, les critères d’attribution n’ont jamais été respectés : « Nous réclamons une commission d’enquête ministérielle pour faire toute la lumière sur les critères d’attribution de ces bourses. Comment expliquer que certains enseignants se permettent trois à quatre bourses, d’autres aucune ? Ce n’est pas normal », assure le coordinateur du CNES. L’intervenant a, par ailleurs, dénoncé ce qu’il a qualifié « d’ingérence de l’administration dans les conseils pédagogiques de l’université et le climat d’insécurité qui règne dans les facultés depuis le début de l’année ». Dans leur requête, les enseignants grévistes ont exigé « le retrait du certificat d’honneur attribué l’année dernière à un étudiant de la faculté de droit. Ce dernier était auteur en 2014 d’une agression physique à l’encontre d’une enseignante ». Selon M. Outafet, ce même étudiant a été suspendu pendant 12 mois par le conseil de discipline et condamné par le tribunal de Bouira à une année de prison. « C’est tout simplement de la provocation. Comment se fait-il qu’un étudiant agresseur soit primé par l’université. L’administration se justifie par le fait qu’il a été major de sa promotion, mais ça ne peut pas être correct ! Alors, nous réclamons l’annulation de ces honneurs et la réhabilitation de notre collège dans ses droits et sa dignité». Les enseignants grévistes ont menacé par ailleurs, de revenir à la charge une nouvelle fois et d’observer une grève ouverte si «l’administration ne répond pas favorablement à l’ensemble des revendications soulevées». A noter, par ailleurs, qu’une réunion devrait regrouper les représentants du CNES avec le recteur de l’université dans l’après-midi d’aujourd’hui.

Oussama Khitouche

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