Le train de banlieue qui relie les gares de Béni Mansour et Bouira et qui était spécialement mobilisé pour les étudiants du centre universitaire Colonel Akli Mohand Oulhadj de Bouira ne siffle plus depuis maintenant deux ans au grand dam des étudiants habitant les deux daïras de M'Chedallah et Bechloul, qui sont desservies par la voie ferrée.
En effet, pour des raisons qui nous échappent, ce train qui transportait les étudiants de la vallée du Sahel vers la ville de Bouira a été tout bonnement supprimé laissant dans le désarroi les étudiants qui bénéficiaient jusque-là de la gratuité du transport. A présent, ces derniers doivent à leur corps défendant mettre la main à la poche pour assurer la navette entre leur localité et le centre universitaire pour suivre leurs études. Comme chacun le sait, ce ne sont pas tous les étudiants qui sont nantis et qui peuvent se permettre des déplacements quotidiens onéreux vers leur établissement sachant que, pour l’exemple, un étudiant qui habite la commune d’Ath Mansour, située à 46 kms à l’Est de Bouira, doit débourser200 da pour un aller/retour entre sa localité et Bouira. Ces frais de transport deviennent au décompte de fin du mois une petite « fortune » pour le pauvre étudiant appelé aussi à consentir d’autres dépenses, comme les livres, les polycopies,…Pourtant, ce train de banlieue qui démarrait vers 6h40 de la gare de Béni Mansour faisait vraiment le bonheur des étudiants et même des habitants de la région Est de Bouira. Les gares et autres arrêts ferroviaires qui étaient fermés et sans aucune activité par le passé à l’instar de la gare d’Ahnif, El Adjiba, et Bechloul retrouvaient un semblant de mouvement avec des voyageurs un peu spéciaux, des étudiants en fait, qui attendaient leur train sur les quais. Le retour de ce train de la ville de Bouira s’effectuait à 17h40 ce qui permettait aux étudiants et même aux travailleurs (qui eux payent leurs tickets)d’avoir tout leur temps afin de rejoindre la gare de Bouira et rentrer en toute quiétude chez eux. Mais maintenant que ce train ne siffle plus, les étudiants déchantent. « Je ne sais pas pourquoi la SNTF a supprimé ce train qui nous arrangeait énormément nous étudiants. On aimerait bien qu’il soit relancé à nouveau », souhaite un jeune étudiant de Taourirt dans la commune d’Ath Mansour.
Y. Samir