«Parallèlement à nos actions continuelles de répression de la fraude et de contrôle de la qualité et des prix du produit, nous effectuons fréquemment, depuis près d’une décennie, des inspections de la restauration des groupes de consommateurs au niveau des établissements publics et privés», a déclaré la directrice du Commerce de Boumerdès, Ababsa Samia, lors de la journée d’information et de sensibilisation contre les intoxications alimentaires collectives, organisée jeudi dernier, à la Maison de la culture Rachid Mimouni du chef-lieu de wilaya de Boumerdès. À ces visites inopinément menées s’ajoutent, a-t-elle renchéri, les conférences sur le même thème, à intervalles réguliers, avec la participation de la société civile. Des représentants de directions locales, entres autres celles de la santé l’éducation et le tourisme ont animé en cette occasion, des conférences suivies d’un débat en présence d’une nombreuse assistance. Pour la responsable des services vétérinaires de la direction de l’agriculture, «l’essentiel est d’inculquer aux gestionnaires des restaurants, dans les établissements publics et privés, les pratiques nécessaires en matière de la traçabilité des produits, de leur réception, puis leur conservation selon les normes en vigueur, en donnant l’exemple de la viande fraîche devant être soigneusement entreposée dans un réfrigérateur à température convenable». «L’apparition de taches bleuâtres ou verdâtres sur la viande dénote clairement que celle-ci présente un danger», explique un autre cadre du dit secteur. Lui succédant, la doctoresse Mme. Abdellaoui, cadre de la direction de la santé et de la population a surtout réitéré les principales règles d’une alimentation saine, à savoir la propreté des magasins de stockage, des chambres froides et de la chaîne de distribution. «En plus de la nécessité impérieuse de soumettre périodiquement les cuisiniers et autres serveurs à des examens médicaux minutieux, au moins deux fois par an, les restaurateurs doivent laver tous leurs instruments avec de l’eau bien nette», a-t-elle tenu à expliquer, tout en conseillant le consommateur d’éviter d’acheter les aliments non conservés dans des conditions appropriées. Idem, pour l’intervention de la directrice du commerce, qui s’était appesantie aussi sur multiples infractions des vendeurs ou revendeurs, entres autres l’absence d’étiquetage des produits comestibles. «Souvent, les denrées vendues dans ces marchés informels, que nos services sanctionnent périodiquement, sont périmées», a-t-elle précisé.
Salim Haddou.