Les habitants en sit-in devant la mairie

Partager

Las d'attendre l'alimentation de leurs villages en gaz naturel depuis près de dix ans, les habitants d’Ath Mendès ont observé, hier matin, un sit-in devant le siège de leur APC.

« Nous ne voulons pas perturber le fonctionnement de l’APC. Notre action est un avertissement aux autorités locales qui nous ont bernés depuis des années au sujet du raccordement de nos habitations au réseau de gaz naturel. Si notre revendication qui consiste à forcer l’entreprise à faire de son mieux pour nous servir cette énergie avant l’arrivée de l’hiver n’est pas satisfaite, nous passerons à d’autres actions radicales », nous répond un membre de ces représentants des comités de villages en sit-in devant la mairie. Vers neuf heures du matin, le maire et son exécutif ont reçu une délégation avec laquelle le problème a été discuté. « Nous lui avons rappelé que nous avons déjà déposé une pétition signée pratiquement par tous les habitants à l’APC, à la daïra et à la Sonelgaz. L’ultimatum était consommé. Cependant, nous n’avons eu aucune réponse », ajoute le même interlocuteur. Après ce round de discussions, le maire a appelé l’entreprise chargée de la réalisation du projet pour assister à la réunion qui se tiendra aujourd’hui (lundi) au siège de la daïra. « Le P/APC nous a invités à choisir trois délégués afin d’assister à la réunion où toutes les décisions seront arrêtées à ce sujet », nous confie le même représentant. Selon ce dernier, plus de quatre cents foyers sont dépourvus de cette commodité alors que l’hiver est arrivé. Etant des villages situés en haute montagne, la saison hivernale est rude. Il s’agit des villages d’Acherchour, d’Ath Amar, d’Ath Ali, d’Ighil Mendil et de tous les hameaux environnants. A entendre le même représentant, l’entreprise n’emploie que huit ouvriers alors que des promesses leur ont été données pour mettre en service le gaz naturel dans cette contrée à la fin de l’année en cours. « Ce sont de fausses promesses. Les travaux n’ont pas atteint les 50%. Est-ce qu’ils veulent seulement nous calmer? », s’interroge le même interlocuteur. En tout cas, ces habitants sont décidés à maintenir la pression jusqu’à l’aboutissement de cette revendication avant de se disperser dans le calme.

Amar Ouramdane

Partager