à Bouira et dans l'ensemble des agglomérations de la wilaya, le commerce informel prolifère. à chaque fois qu’un point de vente illicite est éradiqué, un autre apparaît aussitôt.
Des marchés de l’informel refont surface dans différents coins de la ville de Bouira. Les rues et les endroits fortement fréquentés sont la destination prisée des jeunes qui installent des étals de fortune où divers produits, effets vestimentaires, gadgets électroniques des portables et différents objets de quincaillerie sont proposés. En effet, ils proposent leur marchandise supposément «bon marché» au vu et au su des commerçants détendeurs de registres de commerce qui, dépités, qualifient ce phénomène de désastre nuisible et préjudiciable. «Ce genre de commerce a atteint des proportions plus qu’alarmantes», nous fait savoir l’un d’eux. A côté des deux entrées principales de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, on peut voir une multiplication de ces fraudeurs qui, sans scrupules, s’installent sur les lieux tôt dans la matinée. Ces vendeurs, en plus de pratiquer des prix extravagants et hors de portée, ne se soucient guère de la qualité de la marchandise. Ainsi, les consommateurs se sont vus «pris en otage» par un commerce informel exercé généralement, dans des conditions désastreuses. Ce phénomène a également pris place au marché hebdomadaire du chef-lieu de la wilaya, un endroit squatté par ces mêmes vendeurs qui proposent une marchandise, constituée essentiellement de friperies et de téléphones portables, à une clientèle, fort probablement, inconsciente du danger qu’elle encourt. Un autre endroit est exploité comme point de vente, il s’agit de Rue France, où une autre forme de marché informel, celui des devises et de l’échange de monnaie, sévit depuis des années déjà… A la sortie sud-est du chef-lieu de wilaya, sur la RN5 menant vers El Esnam, les accotements de la voie sont occupés par des marchands ambulants. Malgré le risque encouru, de nombreuses personnes s’arrêtent pour faire leurs emplettes, et ce, malgré des prix relativement élevés comparés au marché réglementé. Les quelques acheteurs interrogés se disent victimes d’un manque de temps, mais aussi de l’éloignement de leur marché habituel, situé au niveau de l’ex-gare routière. Pour rappel, les rares initiatives prises des citoyens pour se structurer dans une association, pour lutter contre l’invasion de l’informel, ont soit buté sur les désagréments administratifs, ou sur la démobilisation des adhérents.
Aziz Cheboub

