Le chef-lieu de la commune d’El-Adjiba, à l’instar des autres localités de la wilaya de Bouira, n’échappe pas, non plus, au phénomène du commerce informel qui continue son ascension fulgurante surtout ces dernières années. En effet, ce grand village, situé à une trentaine de kms du chef-lieu de wilaya, ne se départit pas de « ses » marchands informels qui ont pignon sur rue. Traversée par la RN 5, cette localité offre malheureusement un visage peu avenant, avec ces multiples baraques et autres étals de fortune tenus par des commerçants qui travaillent au noir. Certes, ces points de vente de multiples produits (habits, bibelots, fruits et légumes, accessoires, mobilier, produits artisanaux,…) créent un certain « dynamisme » dans ce village où les transactions commerciales vont bon train chaque jour. Des milliers de citoyens transitent journellement par cette localité charnière de la vallée du Sahel, en faisant la plupart du temps des haltes plus ou moins longues, et ce, histoire de se restaurer ou de prendre tout simplement une tasse de café. Néanmoins, d’aucuns déplorent l’absence d’un marché de proximité « légal » qui pourrait regrouper tous ces commerçants qui activent dans l’informel dans un lieu précis de la localité et ce, afin de la débarrasser de ces bicoques qui l’enlaidissent beaucoup plus qu’elles ne la servent. En plus de cela, il y a lieu de noter que l’aménagement de ces points du commerce informel s’est fait au détriment des trottoirs et des bas-côtés des rues de ce village. Les piétons voient impuissants leur espace squatté par ces vendeurs qui les contraignent à se rabattent en conséquence sur la chaussée au péril de leur vie. Dans le même contexte, il arrive que la circulation automobile se congestionne carrément au niveau du centre du village, car il y a trop de baraques qui sont prises d’assaut par les clients qui, véhiculés, marquent des haltes pour s’approvisionner, ce qui crée des embouteillages sur la RN5 notamment.
Y. S.