Telle une plaie ouverte de la nature, la décharge sauvage située à proximité du hameau Larbaâ-Takdimt, sur le lit de l’oued Sahel, continue de polluer les parages avec des amoncellements de déchets, s’étalant sur des centaines de mètres, des odeurs pestilentielles et de la fumée dégagée à longueur de journée. Le décor est chaotique dans cet endroit situé près de Larbaâ-Takdimt. Les lieux « agressent » la vue avec des détritus, en tous genres, qui sont jetés, là par tonnes au quotidien. Le lit de l’oued Sahel, qui passe par cette localité est ainsi transformé en dépotoir gigantesque à ciel ouvert. A la prochaine mise en service de la pénétrante autoroutière El Adjiba à Béjaïa, les automobilistes, qui emprunteraient ce tronçon, seraient indubitablement « accueillis » par cette méga-décharge sauvage qui s’étale sur des dizaines d’hectares. Un spectacle désolant qui donnerait mal au cœur, notamment aux amoureux de la nature. Ce paysage, constitué autrefois, de tamaris à perte de vue et d’arbres fruitiers aux alentours, se trouve, désormais, défiguré par une décharge qui reçoit les déchets de la commune. Ce qui est encore plus préoccupant, c’est ce « brouillard » de fumée, qui se dégage de ces lieux et qui pollue l’air. Dans le même contexte, cette décharge est devenue le point de chute des animaux errants et sauvages qui se nourrissent d’immondices et des restes de nourritures. En effet, des meutes de chiens, des chacals ou encore des sangliers, qui pullulent dans cette région, se nourrissent de ces déchets. Ils se transformant, de ce fait, en vecteurs de maladies graves. L’éradication de cet énorme dépotoir s’impose d’elle-même puisque la pollution a atteint des proportions plus qu’alarmantes. Ajouté à ce fait, cette décharge est aménagée en plein lit de l’oued Sahel où, à des centaines de mètres en amont, se trouvent des forages d’eau potable, appartenant à la commune de Boudjellil, d’où le risque de contamination de ses eaux souterraines.
Syphax Y.
