L’intersyndicale menace d’actions radicales

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La crise qui secoue ces derniers jours plusieurs secteurs sensibles semble loin de connaître son épilogue.

Les syndicats autonomes des différents secteurs de la fonction publique (éducation, santé administration publique, formation professionnelle et l’agriculture) ne cèdent pas devant l’intransigeance du gouvernement qui ne veut en aucun cas revoir sa décision relative à l’annulation de la retraite anticipée et retraite sans condition d’âge. On peut dire que le bras de fer opposant l’intersyndicale autonome de la fonction publique au gouvernement se corse d’avantage, alors qu’aucune issue n’est en vue. Devant la non-prise en charge de leurs revendications, l’intersyndicale de la fonction publique a décidé d’aller à crescendo afin de mettre plus de pression. En effet, les syndicats de la fonction publique ont décidé lors de leur réunion, tenue hier, de maintenir le principe du retour à une protestation plus forte dans le but de faire pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils répondent favorablement à leurs doléances. « Le principe de reprise d’un mouvement de protestation plus fort est toujours retenu. Nous attendons seulement à ce que les syndicats tiennent leurs conseils nationaux cette semaine », nous a signifié le secrétaire général du conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour. Une autre réunion est prévue pour le 5 novembre prochain pour décider de la nature et la date du mouvement de protestation à entreprendre. Depuis l’annonce de la suppression de la retraite anticipée et la retraite sans condition d’âge, le front social est en ébullition constante. Effectivement, la décision d’annulation par le gouvernement de l’ordonnance 79-13 du 31 mai 1997 régissant le départ à la retraite sans condition d’âge prise lors de la dernière tripartite, a suscité la colère et la frustration du front social syndical autonome. Aussi, ces syndicats ont dénoncé les atteintes aux libertés syndicales à travers les menaces et les répressions pratiquées à l’encontre des délégués syndicaux et les travailleurs grévistes lors de leur mouvement de grève de quatre jours. Ces formations syndicales, faut-il le souligner, luttent pour défendre les dossiers qui leurs tiennent à cœur, à savoir la révision du code de travail élaboré unilatéralement par le gouvernement. Il convient de rappeler que la plate-forme de revendications de l’intersyndicale de la fonction publique s’articule autours de l’annulation de la réforme des retraites, la participation du syndicat à la préparation de la nouvelle loi de travail. Ces formations syndicales exigent également la révision de la grille des salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat des enseignants.

L.O. Challal

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