La flambée des prix n’est apparemment pas prête de s’estomper. L’un des exemples les plus édifiants concerne la viande blanche qui, après avoir connu une baisse inespérée de ses prix les dernières semaines, a vite repris de la hauteur, au grand dam des consommateurs. Après une brève accalmie des prix de la volaille, revoilà la hausse des prix de plus belle. Le poulet était en effet descendu sous la barre des 220 DA le kilo, mais depuis quelques jours, les prix ont repris l’ascenseur. Les raisons de cette hausse des prix ne semblent pas évidentes aux consommateurs. Les fluctuations des prix continuent au gré des saisons et des humeurs. En effet, à l’image de la sardine qui a presque disparu du plat du consommateur algérien, c’est au tour des viandes blanches de tourner le dos au citoyen à la bourse maigrelette. La plupart des marchés et des marchands de viande affichent des prix qui donnent le tournis. Le poulet est cédé à 380 DA le kilogramme et le plateau d’œufs est à 280 DA. Même l’omelette donc se fera désormais rare dans l’assiette. S’agit-il d’une pénurie du produit ou d’une simple spéculation ? Par ailleurs, la plupart des produits de large consommation sont quasiment inabordables pour une majorité de citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Prix excessivement chers pour les bourses moyennes qui dénoncent cette hausse, et ce, en dépit de toutes les mesures mises en place par les pouvoirs publics, particulièrement celles des aides octroyées par l’Etat aux aviculteurs, notamment l’exonération de la TVA sur l’aliment des volailles. Le hic est que les intervenants dans la filière avicole n’arrivent pas à expliquer cette tendance haussière. Quant aux œufs, malgré toutes les lois et les dispositions mises en branle pour lutter contre ces hausses de prix injustifiées et injustifiables, certains continuent de faire la loi. Autre conséquence, les prix du poulet rôti ont été revus à la hausse dans certaines rôtisseries. Ils oscillent désormais entre 650 et 750 DA l’unité. Des prix qui dissuadent les consommateurs les plus téméraires.
Bachir Djaider
