Les meutes de chiens errants prolifèrent

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Le phénomène des chiens errants prend de plus en plus d’ampleur, et a déjà fait des victimes, et risqueront d’en causer d’autres si les responsables locaux ne prennent pas les devants pour y mettre un terme. Cette situation inquiétante s’est aggravée avec notamment le recul que prennent les opérations d’abattage, dans plusieurs localités de la wilaya de Bouira. Dans la commune de Bechloul, sise à 21km à l’Est de la wilaya, le phénomène a déjà fait une première victime. En effet, un enfant de 4 ans a succombé à ses blessures, le mois dernier, après avoir été mordu par un chien enragé. En outre, à El Esnam, c’est un éleveur de bétail qui a payé les frais de la recrudescence du phénomène et surtout du laisser-aller des responsables locaux. Selon un berger, un chien errant s’est attaqué à une chèvre, en fin de journée, lors de son retour de la pâture. Ce berger a été donc obligé de sacrifier sa chèvre de peur que celle-ci tombe malade et du coup transmettre la maladie au reste du troupeau. Ce recul dans la lutte contre le phénomène des chiens errants, enragés pour certains, a pour résultat des pertes humaines et animales, sans omettre la pollution de l’environnement. Parmi les endroits les plus fréquentés par ces chiens, l’on citera Draâ El Bordj, un quartier du centre-ville de ladite wilaya, infesté par des meutes de chiens (une vingtaine) faméliques qui fouillent et farfouillent dans les poubelles, qu’elles déversent sur le trottoir dans leur quête de pitance. D’après les habitants de ce quartier, «ce sont des chiens que des gardiens des chantiers ramènent pour les besoins du gardiennage, et qu’ils libèrent dans la nature une fois le chantier mené à terme». «Je me retrouve souvent seul face à une meute de chiens, c’est un réel danger et pour moi, comme pour tous les autres concitoyens. Je vis avec la peur d’être attaqué par l’un de ces chiens, à chaque fois», nous dira un jeune sportif, pratiquant le jogging tôt le matin. Des étudiants, des lycéens et des élèves scolarisés dans les établissements du centre-ville ne peuvent prendre le bus qu’une fois le jour levé, de peur d’être attaqué par ces canidés qui empêchent aussi les gens de dormir, à cause de leurs aboiements sans arrêt. Il faut dire qu’aucun citoyen n’ose les éloigner de peur d’être attaqué par ces bêtes non vaccinées. Elles constituent une menace pour la santé et la sécurité des populations aussi bien dans les villes que les villages. De ce fait, il faut les éloigner de la population à titre de prévention contre de probables morsures ou maladies transmissibles. Pour rappel, des campanes d’abattage de chiens errants avaient été menées précédemment par les services de la municipalité, et ce, dans l’objectif de limiter leur propagation. Dans la ville de Bouira, des campagnes du genre sont lancées et donnent souvent des fruits. Elles doivent être renouvelées plus fréquemment.

Aziz C.

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