Créée dans le sillage de l’ouverture démocratique d’octobre 1988 et la floraison du mouvement associatif, l’association Imache Amar ne brille plus par ses activités. Pourtant, elle nous a habitués à des manifestations de multiples natures aussi bien sur la connaissance et la reconnaissance de la stature du digne fils d’Aït Mesbah que sur la commémoration des dates symboliques nationales et internationales ou celles relatives à notre histoire et culture, ou encore touchant aux domaines sportif et pédagogique. Débutant ses activités en 1990 en hommage justement à la grandeur et au cheminement de l’homme dont elle porte le nom, cette association s’est distinguée surtout par l’organisation, deux années de suite, des journées d’étude sur la vie et le parcours d’Imache Amar au niveau de la Maison de la culture de Tizi-Ouzou. Ces dernières, tenues à l’occasion de l’anniversaire de sa mort coïncidant avec le 7 février, ont vu la participation d’universitaires de renom, à l’instar de Said Chemakh, Said Domane,&hellip,; qui ont mis en exergue l’importance de l’homme et de son combat au sein de l’étoile nord africaine et dans la maturation du mouvement nationaliste algérien. «La tribune des hommes libres», «L’heure de l’élite», «Lettre d’adieu à ses amis», «Cyclone sur le monde»… ont été à l’occasion mis en avant pour mettre en évidence l’éminent rôle de cet intellectuel dans la prise de conscience collective du peuple algérien et aussi pour sensibiliser et attirer l’attention sur les périls qui guettaient les peuples du monde à cette époque de la montée du nazisme et de la 2e guerre mondiale. Ces divers écrits et réflexions ont été rassemblés par son fils Mohamed dans un livre intitulé «L’Algérie au carrefour», titre qui est lui-même celui d’une brochure d’Imache Amar éditée en 2013. Cette publication se voulait un acte de pérennisation de l’homme et de son œuvre, auquel d’autres études ont été consacrées, telles «Le cri du révolté» d’Omar Carlier, historien pied noir. Les activités de l’association ont débordé sur ce volet pour brasser bien d’autres domaines, pour compter les commémorations du 20 avril, 8 mars, 1er novembre, avec du théâtre, des galas, des expositions, des activités sportives, des tournois de football, des sorties pédagogiques et des visites guidées pour enfants dans les mussées. Ces dernières années, malheureusement, l’association n’active plus. Pourtant, le travail entamé par rapport à cette figure marquante de l’histoire du mouvement national valait vraiment les efforts fournis pour la valorisation de l’homme et de son combat indépendantiste et mérite continuation et persévérance. Car, même si celui qui a été le fondateur du Congrès des ouvriers nord africains (CONA) et par la suite secrétaire général de l’étoile nord africaine est suffisamment connu des anciennes générations et combien même un lycée de Béni douala est baptisé en son nom, il reste peu connu de l’actuelle génération. Tel semble le grand vœu de M. Kechout Marzouk, ancien président de l’association en question, qui nous dira : «Notre objectif à la création de cette association était de faire mieux connaître Imache Amar et son combat auprès des générations présentes et futures et le faire rentrer dans le panthéon de l’Histoire. Notre souhait est de la relancer le plus tôt et le mieux possible».
Rabah A.