En grève depuis une semaine, les infirmiers-anesthésistes exerçant au niveau de l’EPH Mohamed Bechir de la ville d’Aïn-Bessam, à l’ouest de la wilaya de Bouira, ont exécuté, hier, leur menace de «bloquer le programme d’interventions chirurgicales». Pour rappel, ces derniers réclament l’annulation de la décision de la DSP quant au transfert d’une partie du personnel vers le nouveau bloc opératoire de l’EPH de Lakhdaria. Ils motivent leurs revendications par le manque d’anesthésistes au niveau de l’hôpital d’Aïn-Bessam. Cette décision perturbera, selon-eux, le bon déroulement de la majorité de ses services, particulièrement la chirurgie et la maternité. Ces derniers assuraient, jusque-là «le service minimum pour les cas d’extrême urgence». Interrogé en marge de la récente session de l’APW, le directeur de santé de la wilaya a assuré qu’il s’agit d’une décision administrative et d’une mesure d’urgence qui intervient vu le manque flagrant d’anesthésistes au niveau de l’EPH de Lakhdaria, surtout après la mise en service du nouveau bloc-opératoire composé de sept salles d’intervention. D’après le même responsable, l’EPH d’Aïn-Bessam est le seul hôpital au niveau de toute la wilaya qui dispose d’un nombre suffisant d’anesthésistes, «même avec le transfert de deux, il restera 13 anesthésistes au niveau de l’hôpital. Notre décision a été murement réfléchie et nous avons étudié toutes les possibilités. D’ailleurs, la direction de l’hôpital a établi un nouveau programme de service avec 13 infirmiers. Ce nombre est largement suffisant !», affirme notre interlocuteur, qui exclut, d’ailleurs, toute possibilité d’annulation de cette décision, «l’hôpital de Lakhdaria souffre sérieusement du manque d’anesthésistes, non seulement parce qu’on a ouvert un nouveau bloc opératoire, mais aussi en raison du départ à la retraite de la majorité des anciens infirmiers», a-t-il martelé. En attendant une solution définitive à ce problème, des dizaines de patients, particulièrement au niveau de l’hôpital d’Aïn-Bessam, se trouvent pris en otages par ce mouvement de grève. A noter par ailleurs qu’une commission a été dépêchée durant l’après-midi d’hier par la DSP pour une rencontre avec les grévistes.
Oussama Khitouche
