«Nous déploierons les efforts nécessaires pour résoudre définitivement les problèmes de cette commune», tel est le message qu’à délivré le nouveau wali de Boumerdès, jeudi dernier, à la population de Chabet El Ameur. Confirmant, ainsi, sa réputation d’homme de terrain, agissant en respectant l’ordre des priorités. En effet, M. Madani Fouatih a commencé, dès sa prise de fonction, par inspecter cette grande municipalité semi-rurale, située à une quarantaine de kms du chef lieu de la wilaya, où il avait effectué neuf haltes en une seule journée. Au niveau de l’intersection de Tizi El Bir, sur la route de Tizi-Gheniff, le wali s’est offusqué du piétinement des projets de revêtement des routes reliant les douars de la commune qui durent depuis plus de deux ans. Ainsi, après avoir longuement écouté l’entrepreneur en question, qui a évoqué les contraintes ayant causé ce retard, il lui fixera un délai de trois semaines pour l’achèvement de ladite opération. Accompagné de certains directeurs de l’exécutif, dont celui de la construction immobilière, le wali s’est rendu dans une nouvelle citée, sise au Nord de la ville, où il insistera sur la nécessité de respecter les normes de construction et d’attribution de différents types de logements, et ce, dans les délais prévus. A 150 mètres plus loin, Le wali fit une halte au niveau de l’unité de fabrication de chaussettes »Mouass », où il s’est félicité de la gestion de cette entité économique privée qui emploie des dizaines de chefs de famille de cette contrée. Au pas de charge, le wali se rendra ensuite au centre ville pour inspecter les travaux d’assainissement des eaux usées. Il fut alors entouré par la foule qui a tenu à lui témoigner sa reconnaissance. «Nos problèmes perdurent depuis une quarantaine d’années», lance un représentant de l’un des villages environnants. Et au wali de lui répondre : «avec la contribution efficace des citoyens, nous parviendrons à régler les problèmes de cette localité dans un délai raisonnable». Chacune des phrases réconfortantes de Madani Fouatih a été immédiatement suivie d’un tonnerre d’applaudissements. Même ambiance lors de l’inspection de deux marchés couverts, bizarrement fermés, alors qu’ils ont été réalisés au mois d’août 2014. «Mais pourquoi vous ne mettez pas en service ces deux points de vente, alors qu’ils peuvent nourrir pas moins d’une centaine de familles ?», a t-il demandé aux gérants. «Nous attendons leur inauguration», répondront ces derniers. Irrité, le wali demanda, alors, la présence du maire, «nous n’avons pas de maire», lanceront ironiquement, et d’une seule voix, de nombreux citoyens. Le premier responsable départemental et d’autres responsables locaux, qui s’étaient, par la suite, successivement enquis de la prise en charge des patients de la polyclinique, qui s’avère exiguë , des travaux de réalisation d’une unité de la protection civile, et de ceux de la station centrale de l’A.E.P au douar Ouled Brahim, ont ponctué leur tournée au niveau de la nouvelle cité des 20 logements. En réponse à une préoccupation, le wali, entouré de nombreux habitants de cette cité, a fermement instruit les responsables d’une entreprise de «reprendre dès lundi prochain !» les travaux de stabilisation d’un glissement de terrain, arrêtés depuis une année, qui menace ladite cité, bâtie à la sortie Ouest de la ville.
Salim Haddou