L’oued qui traverse le chef-lieu communal de Bechloul, à 18 km à l’Est de Bouira, risque à tout moment de déborder. Des inondations sont craintes par la population et les autorités locales.
Malgré les murs de soutènement et le gabionnage qui ont été réalisés par le passé pour empêcher la crue d’atteindre les quartiers situés à proximité de l’oued, à chaque fois qu’il pleut les habitants sont pris de panique. Il faut souligner qu’une grande partie du mur de soutènement, qui a été érigé après les inondations de 1998, a cédé quelques années plus tard, ce qui a, donc, nécessité d’autres travaux supplémentaires et le gabionnage pour canaliser l’oued.
C’est une solution qui s’est avérée, jusqu’ici, efficace, mais les autorités locales, à leur tête le chef de daïra de Bechloul, ont demandé, lors du dernier conseil de wilaya, d’inscrire une opération pour lancer des travaux de curage du lit d’oued, car il y a un risque de débordement. Selon le chef de daïra, l’opération de curage nécessite un montant de 100 millions de centimes maximum, de quoi s’acquitter des frais de location des engins. L’histoire de cet oued a commencé en octobre 1998, une inondation avait, alors, rasé une partie de la ville en emportant une vielle femme.
Pour éviter au chef-lieu d’autres catastrophes, un projet de réalisation des murs de soutènement le long de l’oued, dont le montant débloqué était de l’ordre de 17 milliards de centimes, a été confié à une entreprise. Cependant, la qualité des travaux était si mauvaise que les murs ont cédé et les eaux de pluie ont gagné plusieurs quartiers de la ville, et ce, après les premières pluies, dévoilant, ainsi, l’arnaque et le bricolage de l’entreprise.
À l’époque, où Ali Bouguerra était wali, une plainte a été déposée contre l’entreprise chargée du projet, mais aucune suite ne lui a été donnée. Actuellement, l’oued ne présente pas uniquement une menace d’inondation, mais un sérieux problème de pollution, puisque les eaux usées y sont déversées. Ainsi, l’on parle depuis des années d’un projet d’une retenue collinaire en amant de l’oued pour atténuer la crue en temps de grandes pluies. Rien n’a été fait à ce jour.
Massinissa A.