Plusieurs dizaines de citoyens du village Cheraga, situé à 7 km à l’Est du chef-lieu de la commune de Bouira, ont organisé, durant la matinée d’hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya de Bouira, pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie. D’après les protestataires, leur village manque de la majorité des commodités nécessaires, malgré qu’il soit situé à la périphérie de la ville de Bouira. Le premier point soulevé par ces derniers est l’arrêt du projet d’extension du réseau de gaz naturel. Selon-eux, seulement 50% des foyers sont raccordés au réseau. « La wilaya a inscrit, au mois d’avril dernier, un projet d’extension du réseau local avec une cagnotte de 300 millions de centimes. Malheureusement et quelques jours après le début des travaux, la direction de la SDC a arrêté les travaux pour des raisons inconnues. Aujourd’hui, nous sommes aux portes de l’hiver et la majorité des citoyens ne disposent toujours pas de cette denrée », affirme l’un des villageois. L’absence d’un réseau pour l’assainissement des eaux usées a été aussi soulevé par les protestataires. D’après eux, une étude technique a été réalisée en 2008 par l’APC, mais elle n’a pas été concrétisée en raison du manque de financement. Ils s’inquiètent d’ailleurs des risques des maladies à transmission hydrique (MTH), particulièrement avec la multiplication des fosses septiques et des rejets anarchiques. Les villageois réclament aussi l’inscription d’un projet pour le renforcement du réseau électrique au niveau de leur village. Ils affirment que la majorité des maisons ne sont toujours pas raccordées à l’électricité. «Au cours de ces dix dernières années, notre village a connu une extension énorme et beaucoup de nouvelles maisons ont fleuri, cependant l’ancien réseau d’électricité n’a pas suivi. Nous réclamons donc la réalisation d’un nouveau réseau pour le renforcement de l’ancien et minimiser les délestages», ajoute notre interlocuteur. Par ailleurs, les protestataires dénoncent le manque de transport vers le chef-lieu de la commune et l’inexistence du transport scolaire. D’après eux, l’unique bus de ramassage scolaire affecté l’année dernière à ce village a été réaffecté vers un autre village. «Nos enfants font la majorité du trajet à pied depuis le début de l’année. Le maire qui nous a promis, au mois de septembre, une solution urgente pour ce problème ne s’est toujours pas manifesté, alors on se demande comment nos enfants devront faire désormais ?», ajoute un autre villageois. À noter, par ailleurs, qu’une délégation des villageois a été reçue par le médiateur du cabinet de la wilaya, pour lequel une plate-forme de revendications a été remise. La même délégation sera reçue, mardi prochain, par le premier magistrat de la wilaya.
Oussama Khitouche