l L’association culturelle Issegh de Souama, en collaboration avec la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou et sous l’égide du ministère de la culture, rendra un hommage à Si Amar Saïd Boulifa, le 22 et 23 février prochains, à travers un colloque sur le thème “Boulifa : le précurseur de la quête identitaire”. Durant deux jours des universitaires et des spécialistes interviendront pour apporter des éclairages et des analyses sur le parcours et l’œuvre de celui qui fut “le précurseur de cette quête des origines”.Juste après la cérémonie d’ouverture qui est prévue pour le mercredi 22 février à 10h00, M. Nabti, enseignant au département de langue et culture amazigh de l’université de Tizi-Ouzou, ouvrira le bal par une communication sur “la méthode d’enseignement mise au point par Boulifa”. La deuxième communication de la journée sera animée par M. Abdeslam Abdenour, écrivain et chercheur, autour du thème “discours autour de Boulifa”. Deux autres communications importantes sont programmées pour le deuxième jour du colloque où M.M Kacimi, historien et chercheur à l’université d’Alger et Chemmakh Saïd, enseignant et chercheur à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, interviendront respectivement sur “la valeur historique de l’œuvre de Boulifa” et “l’œuvre de Boulifa, une production à plusieurs facettes”. En marge de ce colloque, les organisateurs ont prévu une exposition retraçant la vie et l’œuvre de Boulifa.Si Amar Saïd Boulifa, enseignant, chercheur, a travaillé durant toute sa carrière sur plusieurs volets; notamment, l’enseignement de la langue berbère. Il était professeuu de berbère à l’école normale et à la faculté des lettres d’Alger, il est l’auteur du “une première année de langue berbère” et “méthodes de langue kabyle”. Il fut aussi l’un des premiers Algériens à élaborer des méthodes d’enseignement de langue amazigh. Boulifa a eu le mérite aussi d’avoir sauvé d’une perdition certaine un ensemble de qanun qu’il la transcrits, des textes littéraires et des poèmes kabyles d’une grande richesse, tels ceux de Si Muh U Mhand dont “il a eu à vérifier l’authenticité auprès du poète en personne, puisqu’il a eu la chance de le rencontrer”. A ce sujet il publie “le recueil de poésie Kabyle”. L’histoire et l’archéologie n’ont pas été du reste dans le travail accompli par Boulifa, il est l’auteur de “Djurdjura à travers l’histoire” édité en 1925, un livre devenu quelques années plus tard, une référence et un document de base pour toutes les recherches. Il découvre aussi en 1909, les inscriptions libyques d’Ifigha et de Souamaa. Enfin, après plus de soixante-dix ans de sa disparition, Boulifa sera ressuscité pour qu’il soit d’avantage connu et reconnu par la nouvelle génération.
M. Cherfaoui