L’huile d’olive coûtera plus cher

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Contrairement à l’an dernier où la récolte oléicole a été l’une des plus prolifiques de ces dernières années, celle de cette année s’annonce faible. D’ailleurs, la cueillette n’a pas encore commencé pour diverses raisons. Tout d’abord, les oléiculteurs voient que les olives n’ont pas mûri à temps. «Elles sont encore vertes. Celles qui ont noirci sont tombées parce que les pluies ne sont pas arrivées au moment voulu. D’ailleurs, personne n’a encore gaulé aucun olivier. On se contente de ramasser les olives tombées, mais, la récolte s’annonce déjà faible», nous dit un oléiculteur de Tafoughalt. Ensuite, ils nous disent que dans leur village de nombreux arbres, décimés par les flammes, ne se sont pas régénérés, alors qu’une autre partie est déracinée au passage de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest. Dans les autres villages de la commune tels qu ‘Iâlallen , Ath Rahmoune ou ailleurs, c’est le même constat. Du côté des propriétaires des huileries, aussi bien traditionnelles que modernes, on ne s’apprête pas à préparer les machines. «Même si on ouvrait, on ne recevrait pas la même quantité que l’année dernière.

En regardant les oliveraies, on peut d’ores et déjà calculer le nombre de jours ouvrables. Ce n’est pas vraiment intéressant, sauf si on recevait des olives d’ailleurs», constate ce gérant d’une huilerie semi-moderne. Du coup, c’est le prix de l’huile qui commence à flamber. En raison de l’abondance de ce produit, le prix n’avait pas dépassé les six cents dinars le litre pratiquement depuis la fin de la campagne oléicole, mais, ces derniers jours, il nous a été donné d’apprendre qu’il est cédé entre sept cents et huit cents dinars le litre. Pour cette raison, les quelques oléiculteurs l’ayant stocké durant toute cette période font de la spéculation. «Nous l’avions presque entièrement écoulé. Les quelques litres gardés en stock ont été vendus ces derniers temps. Ce sont des habitués de notre huilerie, qui viennent même d’Alger et d’ailleurs, qui nous ont pris d’assaut. Actuellement, il ne nous reste rien ! Espérons que notre huilerie fonctionne parce que nous avons aussi des oléiculteurs qui ramènent leurs olives chez nous », nous confie un autre oléiculteur de Maâmar, un village voisin relevant de la commune de Draâ El-Mizan. En tout cas, devant la cherté de ce produit aux mille remèdes, le consommateur ne fera que réduire sa consommation annuelle, parce qu’à ce prix, l’huile d’olive devient un luxe pour les couches moyenn.

A. O.

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