Les élèves évoluent dans un chantier

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Certes, à la veille de la démolition de trois salles pour implanter un bloc scolaire qui remplacera cette école réalisée depuis plus de vingt ans en préfabriqué, aussi bien les parents que les enseignants étaient contents, mais, aujourd’hui, ils constatent que les travaux n’avancent pas comme ils l’ont souhaité. Du coup, les 150 élèves que compte l’école Mohamed Fodil se retrouvent dans une situation inextricable en raison du retard accusé dans la réalisation de la nouvelle structure. Celle-ci, rappelons-le, est composée de six salles de cours, d’une salle polyvalente et d’un bureau pour le directeur. « Les délais donnés à l’entreprise sont fixés à onze mois. Huit mois après le lancement des travaux, nous constatons qu’ils sont à leurs premiers balbutiements. Nos enfants travaillent dans des conditions difficiles d’autant plus qu’ils sont contraints à la double vacation. Ceci les pénalise beaucoup. En plus, ils sont en danger quand on voit tous ces amas de ferraille déposés ici et là. Tout le mobilier réformé occupe une grande partie de la cour », confie un parent d’élève de Taka. Notre interlocuteur ne voit pas comment ce bloc scolaire sera livré dans les délais au rythme où sont menés les travaux. « En tout cas, ce n’est pas pour demain », jette-t-il. Par ailleurs, les parents ont soulevé le problème de la cantine scolaire. Selon certains d’eux, l’eau de pluie s’infiltre par la toiture défectueuse. « Et puis, il y a aussi le problème de manque d’hygiène dans les sanitaires vétustes. Ils sont anciens et insuffisants. À la récréation, beaucoup d’élèves ne trouvent pas de toilettes libres pour se soulager. On ne sait pas pourquoi les responsables n’ont pas pensé à inscrire un bloc sanitaire pour cet établissement de plus de 150 élèves », enchaîne notre interlocuteur. Comme l’hiver a déjà pointé son nez, ces petits chérubins devront encore souffrir du froid parce que les poêles ne peuvent être allumés dans les salles en préfabriqué ». Si on mettait en marche les appareils de chauffage, on exposera les écoliers à un grand danger. Le risque de voir les plaques en préfabriqué prendre feu est grand », dit un enseignant. Les parents d’élèves interpellent les autorités à suivre régulièrement l’avancement des travaux afin que ce projet soit livré au plus tard l’année prochaine.

A. O.

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