Marche nationale à Bouira

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La colère des travailleurs communaux ne cesse de grandir. Après leur dernière manifestation à Tizi-Ouzou, cette fois ils ont opté pour une marche nationale à Bouira.

La fédération nationale du secteur des communes, affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), a décidé de monter au créneau en optant pour une grève nationale d’une semaine, renouvelable chaque mois, à partir du 20 novembre prochain. En signe de protestation également contre la non-prise en charge de leurs doléances, les travailleurs communaux prévoient une marche nationale pacifique le 30 novembre prochain, au niveau de la wilaya de Bouira. Ces actions de contestation, faut-il le souligner, ont été décidées à l’issue du conseil national des travailleurs de la commune, tenu le 8 novembre dernier à la maison des syndicats à Alger. Cette catégorie de travailleurs veut, à travers cette action, dénoncer la précarité de l’emploi qui s’installe de plus en plus dans les communes par le recours abusif au recrutement précaire, dans le cadre du pré-emploi. Ces derniers dénoncent aussi «la fermeture des portes du dialogue et la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs communaux face à la cherté de la vie». Ces protestataires déplorent également le recours, de certains responsables, aux intimidations en vue de casser le mouvement de protestation, et ce en violation totale de la constitution, de toutes les lois de la république et des conventions internationales ratifiées par l’Algérie», lit-on dans un communiqué rendu public. Ce syndicat déplore, en outre, «les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement au niveau national, et devant le silence des pouvoirs publics». Il convient de rappeler que cette catégorie de travailleurs demande «la révision du statut particulier de la fonction publique et la refonte totale de leur statut, en exigeant son unification, l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, et l’attribution des indemnités et les primes, dont celle du guichet pour les agents de l’état civil». Outre les revendications citées plus haut, les communaux réclament «l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social», et insistent sur «le respect de l’exercice de l’activité syndicale dont le droit à la grève».

L O Challal

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