La situation est loin d’être stable au lycée communal. En effet, à chaque mois pratiquement, les élèves, de cet établissement, recourent à des mouvements de grève répétitifs pour interpeller les responsables du secteur à améliorer leurs conditions de scolarité. Depuis avant-hier, ils refusent de rejoindre les salles de cours. Les grévistes ont soulevé une kyrielle de problèmes, dont l’achèvement de la salle de sports. «On attend toujours cette salle de sports pour éviter de pratiquer cette discipline dehors, notamment lorsqu’il fait froid», nous répond un lycéen joint au téléphone. Par ailleurs, ces élèves rappellent, que depuis le début de l’année, leur lycée n’a pas encore de censeur. «Notre établissement enregistre un manque criant de personnel pédagogique et d’entretien. En plus du poste de censeur, nous remarquons que les adjoints d’éducation ne sont pas en nombre suffisant», souligne le même interlocuteur. En outre, ils ont relevé le manque de matériel dans les laboratoires, ce qui les contraints à ne suivre que des cours théoriques. «La pratique est plus importante que la théorie. Malheureusement, en raison du manque de matériel, ces cours sont relégués au dernier plan», note un autre lycéen. Rappelons, aussi, que l’insécurité règne autour de l’établissement où rôdent des délinquants. «Nos camarades filles sont quotidiennement harcelées entre le lieu-dit « Quatre chemins » et le lycée. En l’absence de service de sécurité, les voyous se permettent tout. D’ailleurs, il nous a fallu intervenir, et ce à plusieurs reprises, pour éviter des altercations entre ces individus et les lycéennes. Chaque jour, on assiste à des rixes entre élèves et voyous. Il faudrait que les autorités de notre commune réagissent et faire doter la municipalité d’une sûreté semi-urbaine», nous signale un troisième intervenant. Ces lycéens souhaitent que leurs appels et leur colère attirent l’attention de la direction de l’éducation pour prendre en charge leurs doléances. Enfin, notons que cette énième grève survient au moment où les premières évaluations sont programmées tels les devoirs mensuels. L’année scolaire est perturbée dans ce lycée, en plus de la grève de deux jours à laquelle a appelé l’inter-syndicale les 17 et 18 novembre.
Amar Ouramdane