«Les diabétiques de Tizi-Ouzou souffrent»

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Hier, les diabétiques du monde entier ont célébré leur Journée mondiale. En Algérie, cette communauté constitue 12% de la population.

à Tizi-Ouzou, malgré les efforts fournis pour améliorer les conditions de vie de cette tranche de société, que ce soit sur le plan médial ou social, beaucoup d’entre eux vivent toujours dans la précarité, nous a indiqué M. Mainceur le secrétaire général de l’association des diabétiques de Tizi-Ouzou, qui compte 18 038 diabétiques adhérents. «Les diabétiques de la wilaya de Tizi-Ouzou souffrent sur le plan médical et social», a-t-il indiqué. Les diabétiques de la wilaya étant en nombre très important souffrent du problème de prise en charge sur le plan médial. En effet, le nombre de spécialistes est «très insuffisant», ce qui fait que la prise en charge n’est pas très efficace «il suffit de se rendre dans un cabinet d’un diabétologue pour voir la file d’attente très importante, ça renseigne sur cette insuffisance, cela si on parlait juste du secteur privé» a-t-il expliqué. En outre, ‘les diabétiques de Tizi-Ouzou’, requièrent la création d’un réseau composé de différents acteurs intervenant dans le traitement de cette maladie pour une prise en charge optimale du patient diabétique. «Le diabète étant une maladie pluridisciplinaire nécessite l’intervention de plusieurs autres spécialistes dans son traitement, le patient souvent se trouve livré à lui-même» a-t-il indiqué. Par ailleurs, sur le plan social, l’intégration dans le milieu du travail préoccupe l’association et ses adhérents. En effet, selon notre interlocuteur, 30% de ses membres sont âgés de moins de 45 ans, et beaucoup d’entre eux souffrent de ce problème. Pour y remédier, l’association parle de «la nécessité d’œuvrer pour faciliter l’intégration de cette tranche de société dans le milieu de travail». Toujours dans le même sillage, le secrétaire général de l’association des diabétiques de Tizi-Ouzou a mis en exergue le problème très accablant dont souffrent certains diabétiques, qui est l’absence de couverture sociale. «Il doit y avoir un travail en partenariat entre le DSP, la DAS, notre association et les caisses d’assurances sociales CASNOS et CNAS, pour trouver ensemble des solutions pour ces cas». Il est à noter qu’au sein de cette association, parmi les 18 028 adhérents, 7152 d’entre eux traitent leur diabète avec l’insuline, 10 886 autres traitent avec des comprimés. Pour ce qui est des différentes tranches d’âges adhérant à cette association, d’après les chiffres communiqués toujours par son secrétaire général, 364 sont des enfants âgés de moins de 5 ans traitant avec l’insuline et 3880 entre 5 et 30 ans, 1987 entre 30 et 45 ans et 921 âgés de plus de 45 ans qui traitent toujours avec insuline. Quant à ceux qui traitent avec comprimés, 4973 d’entre eux sont âgés entre 30 et 45, et 5913 ont plus de 45 ans. M. Mainceur, tenant compte de ces chiffre, a mis l’accent sur la médecine scolaire qui selon lui doit s’impliquer un peu plus dans la prise en charge des enfants malades. Il a aussi souligné que pour l’occasion de la journée mondiale du diabète, l’association organise une journée porte ouverte sur le diabète à la maison de la culture le 19 Novembre prochain».

50 107 diabétiques pris en charge par la CNAS

De son côté, la CNAS de Tizi-Ouzou, par le bais de son chargé de communication, a parlé de 50 107 diabétiques pris en charge au niveau de la wilaya, 34 664 d’entre eux sont des assurés et 15 434, des ayant-droits.

Kamela Haddoum

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