Apprendre à mieux faire face à une urgence

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« En matière de prise en charge des urgences particulièrement, le médecin généraliste est un praticien de première ligne qui doit avoir une formation adéquate soutenant celle initiale, voire de base ». Cette déclaration a été faite par le vice-président de la société algérienne de médecine générale, Dr Tafat Bouzid, lors de la 12e journée de prise en charge des urgences organisée hier par l’association médicale de formation continue au niveau de la salle de conférences du centre culturel islamique de Boumerdès. Il a tenu à expliquer que l’entrant en urgence bénéficie des premiers soins vitaux du médecin généraliste, avant d’être ausculté au niveau des structures spécialisées concernées. Dr Ourad Dehbia, exerçant au CPCM de l’hôpital Mustapha à Alger, explicitera à son tour la prise en charge des polytraumatisés en disant que  »celle-ci doit être adéquate, multidisciplinaire et surtout proche des blocs interventionnel et opérationnel et autre service de radiologie ».  »J’insiste sur la coordination entre l’équipe du SAMU et celle du déchoquage, voire la réanimation, afin de raccourcir le temps de sa prise en charge », dira-t-elle à l’adresse d’une assistance majoritairement composée de membres du personnel des structures hospitalières de la wilaya. Prenant la parole, le médecin de la protection civile départementale s’est focalisé, lui, sur la conduite à tenir devant un polytraumatisé.  »Notre organisme assure périodiquement des formations de trois semaines aux citoyens pour leur apprendre les premiers gestes à faire devant une victime de la circulation automobile, d’accident domestique, ou de travail », notera-t-il dans sa conférence suivie d’un chaud débat, au cours desquels de nombreuses insuffisances des centres hospitaliers locaux ont été relevées. Lors d’un point de presse qu’il a animé en marge de cette journée, le président de l’association susmentionnée notera que toute réforme des urgences ne peut se faire sans l’ouverture de la spécialité de médecine générale, appelée aussi médecine de la famille, d’une durée de deux à trois ans, et ce dans le cadre de la revalorisation du généraliste.  »Chose possible à faire à très court terme, d’autant plus que notre pays vient d’adhérer à l’association maghrébine de médecine générale », a-t-il estimé.

Salim Haddou

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