La terre menace d’affaissement

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Le village de Selloum, relevant de la commune d’Aghbalou (60 kms à l’Est de Bouira) est considéré comme le deuxième plus grand village de la commune après Takerboust. Avec sa population qui avoisine les 6500 âmes, cette bourgade est « incrustée » sur l’un des versants méridionaux des chaînes montagneuses du Djurdjura. Son tissu urbain connaît une extension effrénée, nonobstant le relief accidenté constitué de collines, de ravins et de profonds précipices érodés. Le terrain de cette localité, comme il est connu, est en proie à des mouvements géologiques qui provoquent, à chaque fois, des affaissements et des glissements de terrains dangereux, lesquels manquent d’emporter dans leur sillage des habitations, comme ce fut le cas l’an dernier, où des maisons ont failli être ensevelies sous des couches de terres charriées par un glissement de terrain d’une rare violence. La menace existe toujours ! Le caractère accidenté de la majeure partie des terres de Selloum n’est pas également sans conséquences sur le réseau routier. Ce village est traversé par la RN15 et le CW9 qui connaissent, à certains endroits, des éboulements et des inondations à la tombée de la pluie. Les dernières intempéries survenues sur la région ont fini par détériorer la couche du bitume sur plusieurs parties de la RN15. Avec l’insuffisance de caniveaux et de fosses de drainage, les bordures de cette route se trouvent transformées à la tombée des pluies torrentielles en petits oueds qui finissent par inonder, par la force du courant, la chaussée en gênant énormément la circulation automobile et piétonnière. Les derniers travaux qu’a connus la localité (raccordement au gaz de ville, à la fibre optique, et à l’AEP) en longeant les accotements de la RN15 ont apporté leur lot de désagréments puisque les pluies qui tombent charrient avec elles la boue et l’eau des tranchées non remises en l’état. Le peu d’ouvrages d’art, comme les ponceaux et les dalots, qui jalonnent la RN15 ne peuvent, à eux seuls, drainer les eaux torrentielles qui, par conséquent, finissent par se déverser la chaussée.

Y Samir

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