Les entreprises menacent !

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«80% des entreprises qui s’occupent des chantiers de raccordement au gaz naturel dans la wilaya de Tizi-Ouzou ont déjà arrêté les travaux depuis le mois d’août dernier», a révélé M. Moudjahad, de l’union nationale des entreprises de travaux de gaz et d’électricité, en marge de la rencontre qui regroupait avant-hier ces sociétés.

En effet, selon ce dernier, qui intervenait hier encore sur la radio locale, les entreprises de la wilaya de Tizi-Ouzou qui sont au nombre de «88 dans le cadre des programmes nationaux» sont en arrêt de travaux depuis l’été dernier, situation due au «non payement de ses dernières depuis le mois de mars écoulé pour bon nombre d’entre elles», au moment ou d’autres n’ont pas été régularisées depuis 2015», se plaint une autre voix. «De grandes entreprises avec beaucoup d’ouvriers n’ont pas été payées. Cette activité mobilise des fonds importants. Si on néglige le payement ne serait ce qu’un mois ou deux mois, forcément l’impact sera négatif sur l’avancement des travaux», ajoutera-t-il. M. Moudjahad a regretté cette situation jugée «pénalisante» et a informé que la décision d’arrêt de toutes les entreprises dans le cas où le payement ne serait pas effectué a été prise lors de la réunion d’avant-hier. «On veut juste que l’opinion publique comprenne que c’est très difficile pour nous de continuer les travaux. Si ça continue dans l’état actuel, les entreprises arrêteront et les mises en service seront compromises. On espère ne pas en arriver là» précisera-t-il. «Les habitants attendent les mises en services, nous somme conscients de ce problème, mais il ne faut pas oublier que ce qui a été fait jusque-là est notre œuvre. En 2006, le chef du gouvernement de l’époque Ahmed Ouyahia s’est exclamé comment le gaz est arrivé à Ain El Hammam ; Aujourd’hui, on a raccordé Iferhounène, Illilten, Tala Guilef, …et ça n’a pas été facile. On a fait un travail remarquable, extraordinaire, qui mérite le respect». «Aujourd’hui, on est abandonnés, livrés à nous-mêmes, ce n’est pas normal de laisser sans payement une entreprise qui travaille dans d’aussi difficiles conditions», regrettera-t-il. Par ailleurs, en évoquant les problèmes rencontrés sur le terrain par les entreprises, M. Moudjahad, a parlé notamment du relief accidenté de la région qui ne facilite pas la tâche, ainsi que l’éloignement de certaines régions et la difficulté d’accès aux engins, ce qui contraint les entreprises à travailler manuellement. Concernant, les plaintes de citoyens portant sur la défaillance des entreprises, M. Moudjahad a expliqué que ce n’est pas aux habitants ou aux APC de parler de défaillance des entreprises, cela est du ressort des services de la Sonelgaz. Néanmoins, il a reconnu que «certaines entreprises n’ont pas été à la hauteur de leurs engagements effectivement». Selon lui, «il y a deux ou trois entreprises qui sont dans cette situation. Le reste, leur absence est due au non payement.» Un autre problème qui irrite les citoyens a été abordé, à savoir la remise en l’état des routes. Pour ce problème, M. Moudjahad a assuré que «la remise en l’état des lieux est toujours faite par les entreprises sauf quand le réseau n’est pas encore réceptionné».

Kamela Haddoum.

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