La Dépêche de Kabylie : Pourriez-vous revenir sur la décision prise par votre pays quant au renvoi de la représentation diplomatique israélienne ?
Michel Meejica : C’est un geste courageux, c’est le minimum qu’on pouvait faire pour aider les populations de Gaza. En outre, une réaction similaire a été suivie par les Israéliens, qui ont renvoyé à leur tour notre diplomate qui était chargé des affaires de notre ambassade à Israël.
Comment voyez-vous la position des responsables arabes vis-à-vis de ce génocide ?
Il faut renvoyer les ambassadeurs Israéliens dans les pays arabes. Le plus important c’est de sauvegarder la vie de tous les Gazaouis. En outre, les responsables arabes doivent suivre les sentiments et les actions menées par leurs peuples qui a montré leur solidarité inconditionnelle avec leurs frères Palestiniens.
Il faut ouvrir les frontières entre Gaza et l’Egypte qui n’étaient pas encore ouvertes, notamment le passage de Rafah, afin de permettre l’acheminement des aides humanitaires aux populations de Gaza, d’autant plus que les représentants de l’Unicef à Gaza avaient dit qu’il était presque impossible d’envoyer des aides humanitaires aux enfants de Gaza.
On voit qu’Israël n’a pas encore cessé ses massacres, qui peut les arrêter ?
Il ne le fera pas parce qu’il a obtenu le feu vert des gouvernements, de l’administration américaine, et le mutisme des instances internationales, à savoir le Conseil de sécurité et l’ONU.
On l’a dit souvent : c’est subordonné aux intérêts de la politique étrangère des Etats-Unis c’est tout.
De son côté, le Conseil de sécurité n’a rien fait, et même le droit de veto n’est pas encore appliqué. A mon sens, ce conseil n’a plus de légitimité.
Propos recueillis par Maouchi Yahia