Le jeune écrivain d'expression arabe, Yahia Zioui, en est à son quatrième ouvrage Histoires d'Intelligents, paru en octobre dernier aux éditions Tala NTikit. Diplômé en informatique, il s'est reconverti à l'écriture.
La Dépêche de Kabylie: Un DEUA en informatique devenu écrivain. Comment en êtes-vous arrivé là ?
Yahia Zioui: Tout d’abord, je confirme que je suis un sortant de l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou et qu’effectivement je suis titulaire d’un DEUA en informatique. Vous savez que les meilleurs écrivains n’étaient pas destinés à l’écriture. On peut citer des dizaines d’exemples. Qui aurait dit que le mathématicien Tahar Djaout, par exemple, deviendrait une icone de la littérature algérienne? Comme vous le savez, lorsqu’on sort de l’université, on est éjecté directement dans le monde du chômage. Et pour ne pas tomber dans les travers de l’oisiveté, je me suis mis à la lecture tout en faisant des tentatives dans le domaine de l’écriture.
Peut-on dire que c’était un déclic pour vous ?
Evidemment. J’ai beaucoup lu et je me suis inspiré de beaucoup d’écrivains notamment d’expression de langue arabe. Comme j’étais un croyant pratiquant la religion musulmane, j’ai étudié de nombreux ouvrages au sujet du prophète Mohamed QSSL. Cela m’a permis de produire mon premier ouvrage « La grandeur du Prophète Mohamed QSSL vue par les Occidentaux ». D’ailleurs, celui-ci a été édité deux fois, puis un deuxième dans lequel j’ai regroupé des proverbes et autres maximes connus dans le monde entier. Il y a eu aussi deux éditions de ce livre. Ensuite, j’ai fait paraître «Les sources de la sagesse».
Est-ce qu’on peut parler déjà d’une percée ?
Réellement, je ne peux pas oser l’avancer. Mais, selon les échos de mon éditeur, je peux dire que c’est satisfaisant. D’ailleurs, ce sont des ouvrages qu’il prend à son compte. De ce côté-là il n’y a aucune crainte. Il a même accepté de m’éditer ce quatrième ouvrage.
C’est votre quatrième ?
Effectivement, depuis le mois d’octobre dernier, mon quatrième ouvrage « Histoires d’Intelligents » est sur le marché du livre. Il se vend bien. Cela m’a été confirmé par mon éditeur auquel il ne restait que quelques exemplaires de la quantité déjà éditée.
Ça porte sur quoi exactement ?
C’est un ouvrage de 300 histoires émanant des « intelligents » de ce monde. Je les ai rassemblées dans un ouvrage de 200 pages. Ce sont des histoires où au terme de chacune d’elles ressort une morale. Ce sont des histoires que j’ai lues, adaptées, reconstruites à ma façon et il y en a même celles que j’ai entendues ici et là. Je les ai mises en compilation. Elles permettront au lecteur de s’approprier l’intelligence humaine qui n’a pas de frontières. C’est un ouvrage destiné à tous les âges d’autant plus que son style ne présente pas de difficultés. Elles sont classées en huit chapitres. Certaines sont même véridiques que j’ai reprises avec mon propre style.
Vous avez d’autres publications en linge ?
Oui, ce sont des écrits gratuits mis en ligne. Je citerai par exemple » les plus beaux mots dans l’amour de la femme ». C’est un ouvrage de 500 dictons, proverbes autour de l’amour et de la femme, des « contes d’Orient » et bien d’autres…
D’autres projets ?
Pour le moment, j’ai dans mes tiroirs six ouvrages prêts à l’édition. Mais, j’aimerais beaucoup publier mes deux recueils de poésie pour lesquels je suis à la recherche d’un éditeur. Vous savez, ce n’est pas facile d’en trouver parce que le prétexte du désintéressement des lecteurs pour la poésie a été toujours évoqué. Dernièrement, j’étais présent au Sila d’Alger où j’ai discuté avec beaucoup d’éditeurs venus d’Orient. Nombreux sont ceux qui m’ont remis leurs coordonnées pour une éventuelle aventure avec eux. Je comprends que chez eux, il y a des gens qui lisent encore la poésie. Durant ce salon du livre, j’ai profité l’occasion de dédicacer quelques uns de mes ouvrages. Ils ont eu de l’admiration. Même mon éditeur a été, d’ailleurs, satisfait.
On vous laisse le mot de la fin…
Je vous remercie de m’avoir encore une fois accordé cette chance pour présenter mon travail. Je remercie, par ailleurs, votre journal qui ouvre ses portes à tous les artistes, à tous les écrivains de tout bord quelle que soit leur langue d’expression. J’espère qu’avec le soutien de mon éditeur et de Dieu, mes autres ouvrages arriveront bientôt chez les lecteurs.
Entretien réalisé par Amar Ouramdane