Frikat est l'une des communes les plus réputées pour son intérêt pour l’élevage. Aussi bien dans son versant montagneux que dans sa plaine, les éleveurs donnent de l'importance à cette filière.
Aussi, pour éviter une quelconque épizootie, comme celle de l’été 2014, à savoir la fièvre aphteuse, la subdivision agricole de Draâ El-Mizan prend ses devants et applique à la lettre le calendrier des vaccinations. «C’est une campagne de rappel pour la vaccination du cheptel contre la rage bovine et canine. C’est aussi la vaccination contre la clavelée chez les ovins», nous explique une source proche de cette opération lancée sur tout le territoire de la commune, et ce, depuis le treize novembre dernier. Et de poursuivre: «elle se poursuivra jusqu’au vingt-huit de ce mois». Elle s’étalera, donc, sur une quinzaine de jours. D’ailleurs, le bureau de la vulgarisation agricole communale a tracé un programme de passage du vétérinaire dans les villages. «La campagne a commencé au village Ivoussagassène et les Yamani et sera clôturée à Kalous», précise notre source. En effet, à entendre les responsables de cette opération, un fort engouement des éleveurs est constaté sur le terrain. «Maintenant, les éleveurs ont bien compris l’importance de ces campagnes. Avant le passage du praticien, ils sont déjà au rendez-vous. C’est très important de le souligner parce que celui qui possède dix têtes ne doit quand même pas rater cette campagne, de peur de voir ses bêtes décimées par telle ou telle maladie», souligne la même source. De leur côté, les éleveurs ont très bien accueilli cette opération. «Nous n’avons rien à perdre. Au contraire, nous avons tout à gagner. Je vous assure que depuis la fièvre aphteuse de 2014, qui a décimé de nombreuses bêtes, à chaque fois que j’entends parler d’une maladie qui touche les bêtes comme la brucellose, je suis gagné par la peur. Maintenant, je ne rate aucune opération de ce genre. Il faut faire confiance à nos vétérinaires et à nos responsables agricoles au lieu d’écouter les rumeurs. En tout cas, je suis prêt à vacciner mes bêtes à n’importe quel prix, même si les vaccins sont gratuits», nous répond un éleveur de la périphérie du chef-lieu. Notons que la subdivision agricole ne lésine pas sur les moyens afin d’assurer la protection du cheptel quand on sait qu’elle couvre une zone de plus de trois mille têtes.
Amar Ouramdane

