Créée par arrêté n°004 du 8 juillet 2001 du ministre délégué au Trésor et à la Réforme financière, cette compagnie d’assurance a concédé une agence de Kadiria à un gérant privé. Après s’être acquitté à l’avance de 24 mois de loyer, pris en charge sur ses propres fonds, l’aménagement et l’agencement du local, son équipement en mobilier de bureau et en matériel informatique, sa dotation d’une ligne de téléphonique et d’un fax, il a commencé à exercer son métier d’assureur début mars 2005.Pour obtenir l’agrément de la GAM, le directeur de cette agence concédée, a du satisfaire toutes les obligations et remplir toutes les conditions requises par le cahier des charges à l’exception de celle relative à l’ouverture des comptes bancaires. Indépendamment de sa volonté, il n’a pu satisfaire cette obligation puisque tributaire de l’obtention de certains documents que la GAM devait lui fournir. Pour des raisons qu’il ne s’explique toujours pas, il n’a jamais pu les obtenir. Démuni de compte, toutes ses recettes étaient donc versées sur celui de l’unité de Boumerdès. Mis dans l’incapacité d’ouvrir un compte et de disposer de ses propres finances pour gérer son agence, il se trouve coincé, subissant un diktat abusif de son unité. Il se défend auprès de ses clients d’être responsable de cette carence qui va pourtant être à l’origine de tous ses déboires.Il est en effet stipulé dans le cahier des charges que l’agence doit disposer de deux comptes bancaires, pour assurer son autonomie de fonctionnement. Or l’unité de Boumerdès, dont dépend cette agence et pour des raisons obscures, n’a jamais fourni pour sa part, les documents nécessaires au directeur de l’agence qui se trouve de facto dépendante du bon gré de l’unité de Boumerdès. Elle est ainsi assujettie au bon vouloir du directeur de l’unité, qui manifestement ne semble pas pressé de liquider, bien que finalisés, les dossiers qui lui ont été soumis. Le remboursement des dommages collisions qui, en principe doit être fait immédiatement après l’expertise et quel que soit le responsable de l’accident, n’est toujours pas versé aux sinistrés. Cette situation conflictuelle, créée de toute pièce par le nouveau directeur d’unité selon les affirmations du directeur de l’agence, n’est pas pour apaiser les esprits des clients commencent à perdre patience et menacent de recourir à la justice si leurs causes ne sont pas entendues, dans les plus brefs délais.Aux dires du directeur qui a créé cette agence au prix de gros efforts tant physiques que financiers et bien que n’ayant jamais eu une autonomie financière, pourtant prévue par le cahier des charges, tout allait pour le mieux jusqu’à l’arrivée, il y a environ quatre mois, d’un nouveau directeur à l’unité de Boumerdès. Le directeur de l’agence l’accuse ouvertement de l’avoir sciemment mis dans l’incapacité de satisfaire à ses obligations contractuelles envers ses clients dans le but inavoué de le mettre en difficulté pour l’acculer à fermer l’agence. D’ailleurs, à son grand dam une décision de fermeture vient de lui être signifiée sans aucune forme de procès. Il ignore les griefs qui ont été retenus contre lui pour subir une telle sanction aux multiples préjudices. Il ne comprend pas qu’une telle décision puisse être prise avec autant de légèreté alors qu’il n’en voit aucune raison. Seulement, dans cette situation de conflit qui ressemble étrangement à un règlement de comptes, c’est le client qui en pâtit et qui se trouve en quelque sorte arnaqué.Alors qu’ils étaient tous heureux de profiter de la proximité de cette assurance, ses 450 clients viennent de désenchanter en découvrant, à leurs dépens, que finalement cette agence n’a fait que de la sous-traitance. Ils réclament qu’ils soient mis en dehors de cette guéguerre dont ils font passivement les frais. Ils exigent plus de considération, le respect et le recouvrement de leurs droits, qu’ils soient respectés en tant que clients qui ont payé pour une véritable prise en charge de leurs sinistres. Ils ne comprennent pas comment une assurance peut se permettre de se dérober à ses obligations en refusant de leur rembourser les frais de réparations de leur véhicules. Abusés et dépités, ils disent qu’après tout, il leur importe peu qu’ils soient remboursés par X ou Y, l’important pour eux c’est que leurs dossiers n’aillent pas moisir au fond d’un tiroir parce que X et Y ne s’entendent pas. Ils se disent déçus par une assurance prometteuse qui les a trompés par une publicité tapageuse, qu’elle n’a pas su matérialiser. Ils dénoncent le mépris caractérisé affiché à leur égard par la négligence dont ils sont victimes et la lenteur avec laquelle sont traités leurs dossiers par l’unité de Boumerdès. Ils sont unanimes à dire qu’ils ne se feront pas rouler deux fois, et qu’ils changeront de compagnie d’assurance dès que leurs contrats arrivent à terme même si par miracle cette agence reste opérationnelle.
Ahmed Chibani