Le coup de starter de la campagne oléicole version 2016/2017 a été donné au début de ce mois dans la commune de Tibane, située en surplomb de la ville de Sidi Aïch. Les effluves de margines embaumant agréablement l’atmosphère est un signe qui ne trompe pas. Avec plusieurs semaines d’avance sur les autres localités, notamment la région d’Ath Aidel et la haute vallée de la Soummam, les paysans de Tibane ont donc ouvert le bal de cette olivaison, laquelle s’annonce tout juste moyenne. «Il faut savoir cueillir le fruit à temps, c’est-à-dire à maturité. Anticiper les choses c’est accuser un manque à gagner en productivité. A contrario, s’y prendre tardivement c’est courir le risque de perdre une bonne partie de la récolte, en raison de la détérioration des baies, et avoir une moins value de l’huile extraite», explique un fellah de Tibane. Alors que la campagne de cueillette bat son plein, les exploitants tablent déjà sur un bilan des plus mitigés, autant en terme de volume de production qu’en rendement. «Après un épisode de sécheresse particulièrement éprouvant, il est pour le moins illusoire de s’attendre à des miracles», souligne un exploitant, prédisant un rendement jaugé «autour de 18 litres par quintal». «Nous avons appris à vivre et à composer avec les aléas du climat et ses soubresauts. Cette année ne sera pas meilleure que la précédente olivaison, car tous les indicateurs laissent entrevoir un bilan des plus chiches», déclare un autre oléiculteur de la région. Les vergers, peut-on constater, commencent à peine à se revigorer, après de longs mois de privation d’eau. Même si les précipitations du début de ce mois de novembre ont un effet salvateur, les stigmates de la sécheresse sont toujours visibles sur des charpentières jaunies et clairsemées. Une note de consolation tout de même : la très faible infestation par le Dacus, la mouche à olive. «Jusqu’au jour d’aujourd’hui, nous avons pu observer que l’impact de ce parasite est très réduit», se félicite-t-on.
N Maouche