Les marchés à bestiaux de la localité d’Ighzer Amokrane connaissent ces derniers jours une ambiance particulière. En effet, à quelques jours de l’Aïd El Kebir, les prix des moutons ont pris un envol soudain qui s’accentue chaque jour davantage. Les troupeaux jouent les vedettes avec un charme bien huilé avec la bénédiction des maquignons et autres éleveurs. Les prix flambent et dessinent des ondes d’angoisse sur les visages des citoyens en quête du mouton idoine pour le jour du sacrifice qui s’annonce proche. Les points de vente sont pris d’assaut chaque jour que Dieu fait et les acheteurs passent leur temps à renifler une bonne affaire à prix raisonnable. «Ça varie entre 20 000 dinars et 40 000 dinars», annonce un vendeur. Un petit tour aux points de vente laisse à deviner rapidement que l’offre est abondante. «Mais, les prix restent très élevés ! Il vaut mieux acheter carrément da la viande !», s’exclame un père de famille. Et comme de coutume, l’index est orienté vers le vendeur, accusé de vouloir profiter et s’enrichir sur le dos du pauvre citoyen, attaché au sacrifice. «Oui, les moutons sont chers, ceci est une réalité mais nous les vendeurs, nous n’y sommes pour rien. Le prix de l’aliment de bétail a pris également son envol depuis des mois, mais ceci, le citoyen ne le remarque guère. La paille avoisine les 2500 dinars le quintal, l’orge oscille entre 2800 et 3200 dinars le quintal. Même chose pour la vesce qui reste chère entre 700 et 800 dinars», se défend un vendeur.
T. D.