Depuis que ce terrain a été revêtu en gazon synthétique et mis en service en septembre dernier, il ne se passe pas un jour sans que des groupes de jeunes le prennent d’assaut. D’ailleurs devant cette forte demande, on assiste parfois à des rixes et même à des batailles rangées entre les équipes venant des villages non seulement de la commune mais aussi d’ailleurs. «Imaginez que vendredi dernier, juste après les matches des petites catégories, nous nous sommes retrouvés face à une dizaine d’équipes venues y disputer des matches. C’est une véritable anarchie. Qui doit gérer ce stade?», s’interroge un cadre sportif de la région. « Il est devenu un stade intercommunal parce qu’ailleurs, on ne laisse personne rentrer sur la pelouse sans autorisation. Donc, il faudrait un directoire pour mettre en place une organisation », suggère la même personne. Et de nous expliquer: « Le gardien ne peut pas fermer le portail. Parfois, il ne peut pas faire face aux insultes et autres affronts. En principe, les équipes désirant jouer leur match devraient tout d’abord déposer une demande, puis attendre le programme. Mais, comme il n’y a personne pour se charger de cette mission, il faut être fort pour avoir une place sur le terrain », estime-t-il. Les sportifs de cette municipalité appellent les autorités locales à y mettre de l’ordre sinon ce tartan ne tiendrait pas longtemps. Nous avons peur qu’il soit abîmé avant même que nos équipes locales y jouent un seul match », ajoute le même interlocuteur. Car, faudra-t-il le souligner, jusqu’au jour d’aujourd’hui ce stade n’accueille que les matches des petites catégories alors que pour les seniors des équipes de l’US Iâllalen de la JS Ait Yahia Moussa évoluant dans le groupe pré-honneur de wilaya évoluent en dehors de leurs bases parce que les agents pouvant assurer la sécurité ne sont pas disponibles. « On saisit cette occasion pour appeler nos autorités à déployer leurs efforts pour mettre en service la sûreté semi-urbaine dont l’édifice est déjà réalisée et réceptionnée depuis plus de quatre ans. Ce sera une opportunité pour nos équipes locales de disputer leurs rencontres officielles devant leur public », conclut notre premier interlocuteur.
A. O.