«Les efforts seront inlassablement poursuivis pour combler les insuffisances flagrantes dont souffre cette wilaya qui est la base arrière de la capitale», c’est ce qu’a déclaré d’emblée Madani Fouatih, wali de Boumerdès, mercredi dernier, lors de la session ordinaire de l’A.P.W. Cette dernière a été principalement consacrée au budget primitif et à l’étude des dossiers des rentrées scolaire, universitaire et de la formation professionnelle. Intervenant vers 11H, le premier responsable de l’exécutif à mis l’accent sur l’investissement dans les domaines du tourisme, l’agriculture et l’industrie. «L’exploitation rationnelle des ressources agricoles et industrielles de cette wilaya, dont la bande côtière s’étend sur une centaine de km de longueur, générera de la richesse et de nombreux postes d’emploi», soulignera t-il. Ce fut, ensuite, au rapporteur de la commission financière d’informer l’assistance des dépenses réservées aux différents secteurs dans le cadre du budget primitif, qui sera finalement adopté par les élus. «Ce budget de l’ordre de 127 milliards de centimes, équivalant à celui d’un promoteur privé. Il est loin de répondre aux besoins de notre wilaya», commentera à chaud M. Rekass Djemaa, élu du MPA. Le représentant du mouvement populaire algérien se fera, particulièrement, l’écho des éleveurs de vaches à lait de l’est de Boumerdès qui sont excédés par la cherté du fourrage et du foin. «En matière de développement, presque toutes les communes sont très en retard en raison de l’insuffisance de financement de leurs projets», s’offusquera t-il encore .En milieu d’après midi, ladite session a planché sur le dossier des rentrées scolaire, universitaire et de la formation professionnelle. L’on citera le secteur de l’enseignement général, où le nombre d’élèves a atteint, pour les trois cycles, pas moins de 202 444 en septembre dernier, dont 16 907 inscrits en classe préparatoire. Le rapporteur de la commission concernée, qui espère la généralisation des repas chauds dans les classes primaires des différentes communes, donnera aussi des chiffres précis sur l’encadrement des élèves et leur dotation en manuels scolaires. Il n’a pas manqué, en outre, de noter le règlement de la question du ramassage scolaire, en coordination avec les communes concernées. D’autres statistiques ont été fournies à l’assistance par les rapporteurs des secteurs de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Prenant la parole lors du débat, M. Morani Khaled, élu du F.F.S, dénoncera l’urbanisation irréfléchie des terres fertiles de la wilaya, où sont réalisés des établissements scolaires, universitaires ou d’apprentissage. «Ou va-t-on avec cette vitesse de bétonnage dans des terrains agricoles, comme ceux de Baghlia ou de Sidi Daoud, alors que certaines classes de communes environnantes ne comptent, à présent, que de très petits groupes à cause de l’exode rural», s’interroge-t-il. D’autres intervenants dénonceront encore, dans la foulée, la mauvaise gestion de certaines communes, à l’exemple de celles de la circonscription de Boudouaou. «On y trouve des parcelles de terrains clôturées en mur de Zimerman et abandonnées, ainsi que des chantiers industriels non achevés, transformés en salle des fête», ont-ils signalé.
Salim Haddou
